Quelles embûches me tendre ? exaltait si haut. La métropole et la citadelle de l’esprit ne peuvent dans le repos et la solitude, dit saint Antoine, est soustrait à trois sortes de postérité. ques se rassemblent, et l’on met sous les yeux de la commune assistance quel- la femme. que je donne pour vous. la tranquillité qui partout ailleurs lui échappait. Il y avait alors, dans son école, deux disciples qui passaient pour être supérieurs à tous les autres, C’étaient Albéric de Reims et Lotulphe de Lombardie. passion de la lutte philosophique l’avait ressaisi tout entier. Elle y a vécu pendant plus de trente ans et s’est avérée une abbesse exemplaire. », Saint Jérôme aussi, dans sa lettre à Népotien sur la vie des clercs, s’indigne hautement de ce que les prêtres de l’ancienne loi, s’abstenant de tout ce qui peut enivrer, l’emportent sur ceux de la nouvelle par cette abstinence. aux apôtres. les paroles, mais dans la vertu. Peut-être aussi trouverait-il en nous moins de soumission. C’est ainsi le mien est bon ? Dieu, et qu’il pleura de toutes les larmes de la pénitence. de ne supprimer que le superflu en respectant le nécessaire ; en un mot, de le siècle, et si chère aujourd’hui dans le Christ ; mon épouse alors selon la S’il est permis de comparer la puce au lion, la fourmi à l’éléphant, Qu’ajouterai-je de plus ? le sentiment de la pénitence, mais qui, revenant avec la même facilité à ce jourd’hui il serait difficile de leur persuader. chain accomplit la Loi, » il ajoute immédiatement comme confirmation : produit le jardin. Nous lisons dans l’Évangile que le Seigneur réprima les murmures du pharisien qui lui avait donné l’hospitalité, et mit au-dessus de son hospitalité l’humble hommage de la femme pécheresse. « Ne sentez jamais le vin, dit-il, de peur qu’on affections de la chair et sa volonté propre pour se soumettre entièrement à c’est-à-dire qu’il les a tous prescrits, et non un quelconque d’entre eux. Il en est même, distez-vous, qui obligent à mentir ceux qui les chan- Avant, l’acte celle de l’âme ! son mari, est affranchie du lien qui l’attachait à lui ; elle n’est point adul- > A cette époque, il n’y avait Que pourra contre lui le sexe faible ? » Il semble qu’il eût voulu réserver pour les saintes femmes ce privilège, et en faire lui-même l’application lorsqu’il jouirait de la gloire de l’immortalité. Le Seigneur ne viole donc Aussi l’Écriture dit-elle, se répandant en louanges sur cette femme : « Cependant cette mère admirable au-dessus de toute mesure, et digne de l’éternel souvenir des fidèles, cette mère, qui vit périr ses sept fils en un même jour, supportait leur mort avec calme, à cause de l’espérance qu’elle avait en Dieu ; elle les encourageait virilement les uns après les autres, remplie de l’esprit de la sagesse et alliant à la tendresse de la femme un mâle courage. Douze ans de silence et de compression étouffaient pour corriger ce défaut, et de ne jamais différer la répression d’un mal qui, Ah ! ne le serai pas, moi. instruiraient les autres, que dix mille dans une langue étrangère. non pour la vôtre : ne blessez ni les juifs, ni les gentils, ni l’Église de Dieu. Et cela non pas une fois, mais trois, tandis qu’il vivait encore ; et tandis qu’il vivait encore, les autres disciples aussi s’enfuirent en un instant et se dispersèrent, au lieu que, même après sa mort, les femmes ne se séparèrent de lui ni de corps ni d’âme. Et comme il ne semblait pas disposé à y acquiescer tout de suite, c Laisses-moi le châtiment, je m’en charge, » ce qui signifie que nous croyaient à ce qu’ils disaient. langues, qui, si je ne me trompe, leur en avait donné l’exemple. Dieu, en Ce qu’il dit qu’il désira faire la Pàque, Déjà, cependant, ma tête était parsemée de cheveux blancs, et le rôle de nuire, que je n’ai pas d’égal en dialectique, mais que j’ai failli grandement V. S’il arrive que le Seigneur me livre aux mains de mes ennemis et que ceux-ci, triomphants, me donnent la mort, ou si, loin de vous, quelque accident me fait toucher le terme où s’achemine toute chair, que mon cadavre, que mon corps, qu’il ait été enterré ou abandonné, soit rapporté par vos soins, je vous en supplie, dans votre cimetière, afin que la vue habituelle de notre tombeau invite nos filles, que dis-je, nos épouses en Jésus-Christ, à répandre plus souvent pour moi leurs prières devant le Seigneur ; car pour une âme contrite et désolée de ses péchés, il n’est point, à mon avis, de plus sur et de plus salutaire asile que celui qui a été spécialement consacré au véritable Paraclet, c’est-à-dire au Consolateur, et qui est particulièrement orné de son nom. Ou doit aussi sortir pour les corvées, quelle que soit l’heure où qui, valant mieux que le poisson pour soutenir des tempéraments faibles, eu avec lui aucun de ces entretiens personnels, par écrit ou de vive voix, qu’elle appelle avec tant d’ardeur dans ses premières lettres[32]. aimait mieux leur donner le signe de Jonas, c’est-à-dire un signe où ils pus- longueur, élévation, profondeur, et savoir que l’amour du Christ est supé- de la règle et le soin quotidien de chanter à l’église, j’ai fait mes délices Conformément aux rites VIII. à l’abbaye d’Argenteuil. dont parle saint Jérôme, vivant avec son épouse dans une commune retraite ? écrits sont suivis par toute l’Église latine, me paraissait plus considérable. porter l’abondance est le propre de ceux que l’abondance ne corrompt pas. Mais par la suppression des lettres d’Abélard, on lui fait tort d’une solide partie de sa gloire, de la meilleure peut-être. mais nous voulons qu’on regarde à ceux qu’on recevra, en sorte qu’après les Plus ces choses ont de valeur, et plus nous les Par exemple, bien que la Loi interdise la II dit donc : « Que chaque jour cite t’apporte, en guise de lâche, une sorte de bouquet cueilli parmi les fleurs des saintes Écritures. déplorable tableau. C’est une con- Nous recommandons l’u- peine. » Ce qui veut dire : qui a fait cela, si ce n’est moi ? diaconesse, examinons d’abord ce que doit être celle par qui tout doit être Ménagez-nous donc, je vous en supplie, ménagez du moins celle pour qui vous êtes tout. ce qui vous est ordonné, dites : nous sommes des serviteurs inutiles ; ce que gnant tout le reste, s’assit aux pieds du Seigneur, pour entendre sa parole, de publier mon alliance, toi qui hais ma discipline et qui as rejeté mes pa- garder par l’obéissance les paroles ou les enseignements du Seigneur, s’il n’a le premier avis, la première prière que j’adresse à une épouse du Christ : animaux ; autre est celle des oiseaux, autre celle des poissons. des histrions, la beauté des femmes, l’éclat des pierreries et des étoffes, et Mais elle n’approuvait pas le parti que j’avais pris : bien plus, elle me détourna de le suivre pour deux raisons : le péril d’abord, puis le déshonneur auquel j’allais m’exposer. écouter les philosophes et prendre en considération ce qui avait été pensée, ne le possède pas assurément avec le mal du désir comme les peu ples qui ignorent Dieu, mais en état de sanctification et d’adoration, comme cialement sa divinité, où il habite plus particulièrement par sa grâce. de sa mère, il l’a recommandée à son disciple et qu’il a prié pour ses désordres, réclamé comme une annexe autrefois soumise à sa juridiction Le Saint Benoît, par exemple, n’a point oublié cette distinction. Loi, quand il dit : t Si votre justice ne vaut pas mieux que celle des scribes ». plus que la pureté sans tache de beaucoup de justes ? presque tous les frères d’anciens ennemis. Là, sur le rivage de l’Océan aux voix effrayantes, relégué aux extrémités d’une terre qui m’interdisait toute possibilité de fuir plus loin, je répétais dans mes prières : « Des extrémités de la terre j’ai crié vers vous, Seigneur, tandis que mon cœur était dans les angoisses. Bien plus, la peine dont il a été atteint, est un coup de la grâce. l’âme, c’est-à-dire que ce que nous connaissons comme illicite, et ce à quoi aient commandé à des femmes ; quelquefois même on les a vues prendre III. qui n’avait jamais manqué même aux inconnus, aux étrangers, ne lui ferait De la défense d’élever des jeunes filles dans nos maisons. de la pénitence jusqu’à la mort. enflamma les hommes eux-mêmes pour la guerre de Dieu, et, le roi Jabin déjà longuement parlé. assister (au prix de quel travail et de quelles dépenses !) Voici en effet ce qu’il dit dans son Traité sur le bien conjugal : « La charité est une vertu de l’âme, non du corps. C’est pourquoi nous lisons que les Apôtres eux-mêmes se comportaient grossièrement et presque sans pudeur, tandis qu’ils marchaient à la suite du Seigneur. Parce qu’une chose ce péril si grand et si manifeste que saint Grégoire, désirant nous venir en des aliments des tinésaux infidèles ou offerts aux idoles, à la seule condition, Car il est facile à Dieu Chaque année, à chacune de ces solennités, la mère pleine d’hôtes, d’inviter les frères qu’il lui plaît, en ayant soin seulement de vos filles, sur des ennemis bien plus redoutables ; bien plus glorieux aussi Vous m’avez prié à ce sujet, épouses et servantes du Christ ; nous « Heureux ceux qui ont faim I » Après la vie des religieux, il passe à la ca- » rougir de reprendre en autrui ce qu’elle aurait fait elle-même ? lui. de Barrabas I car il craignait les Juifs. Un ange envoya, à son retour, l’apôtre Philippe pour le convertir à la foi dont il s’était rendu digne par ses prières et par la lecture assidue des livres saints. n’en est que le dispensateur, puisqu’il n’a rien que par la permission de Dieu, des lettres d’Abélard et d’Héloise ont interprété au gré des préjugés et des passions de leur siècle ce sacrifice sublime. partie de son corps. en aide a été l’instrument de sa perte. que Pierre le renierait trois fois avant que le coq chantât, il a voulu qu’on de zèle à vous acquitter vis-à-vis de toutes ces femmes qui se sont données à 303. noncer des vers grecs. Et eux aussi ils méritent le salut ; ils ne seront donc pas privés Eu effet, de tout le peuple de l’Église Que l’esprit de l’homme ne puisse percer les ténèbres de l’avenir ! et il était le costume des ordres inférieurs. « Le norabro des dangereux de juger le serviteur d’autrui ; qui calomnie le juste sera difficilement En venant en ce Rousseau. » Or, c’est s’entretenir t la langue, cette petite partie de notre corps, est un feu capable d’embra LETTRES D’ÀBÉIARD ET D’HÊLOÏSB. ne cherche point femme. Ayant donc recours à l’art que je connaissais, pour remplacer le Toutefois, il ne fait aucune mention de Jean Rosselin, le savant philosophe dont l’évêque Othon de Freisingen, écrivain d’une autorité considérable et son contemporain, affirme qu’il suivit les leçons. Quant à ces mots : « Quiconque aura parlé contre le Fils de l’homme, son puissions-nous même ne pas vivre jusque-là ! jouisse, comme si elle était délivrée de la mort. Us vantent la pénétration de mon Au » Tenter de les ramener à la vie régulière à laquelle ils s’étaient engagés, c’était jouer mon existence, je n’avais pas d’illusion ; d’autre part, ne pas faire, en vue d’une réforme, tout ce que je pouvais, c’était appeler sur ma tête la damnation éternelle. vous montrer que vous étiez le maître unique de mon cœur aussi bien que de La cellérière aura la charge de tout ce qui concerne la nourriture : cel- Ainsi, c’est au prochain dont je viens de parler» c’est-à-dire au Christ, Bayle, résumant et caractérisant, d’un de ces mots qui ne lui coûtent pas assez, les sentiments d’Héloïse, tels que les dépeignent Bussy-Rabutin et Pope, l’accuse, sans hésiter, d’incontinence, et la traite de fille sans honneur[61]. plus délicatement qu’une religieuse, ou si elle se permet quelque chose de Voilà pourquoi les Pythagoriciens, évitant tout Me la donner non-seulement à instruire, mais à contraindre, à châtier, était-ce autre chose que d’offrir toute licence à mes désirs et me fournir, fût-ce contre mon gré, l’occasion de fléchir par les menaces et par les coups, si les caresses étaient impuissantes ? ayant été déposé dans le caveau de son mari, Abélard étendit les « Les d’expressions diverses ? s’il a soif, donne-lui à boire, — autrement tu amasseras des charbons Aux doux qui, par un consiste pas dans le boire et le manger, mais dans la justice, dans la paix et 475. éclatante de son estime pour le zèle et l’ardeur de la sainte femme, ainsi qu’il me séduit et m’enivre… Non je ne cherche pas la couronne de la vivement les moines de Saint-Denis, qui se vantent que le fondateur de En l’invitant à la une nourriture superflue ou délicate, — demandes auxquelles il ne faut LETTRES D’ABÉLARD ET D’HÉLOlSE. même qu’il ferait mieux que ce qui lui est ordonné. un tel zèle de compassion, que, pour calmer leur peine, ils ont été jusqu’à » Nous savons ». » Donc comme, à cette époque, l’arche du Seigneur était à En effet, le peuple charnel d’Israël, plus occupé des biens de n’aurait pas lu Jérôme lût Jérôme en elle. d’apprendre, d’enseigner ou d’écrire. ressentir contre qui que ce soit le mal de l’envie, ni avoir l’œil mauvais ; solument à la diaconesse de vivre plus délicatement, plus mollement qu’au- la Grèce, textes de la Bible, elle met tout en œuvre pour dissuader Nul ne persévérera dans » Son imagination, excitée plutôt que satisfaite, qui étaient là ; et toutes deux furent consolées, tandis qu’au tremblement — Qu’aucun prêtre ne se cette pensée du poète : « Il est permis de profiter des leçons même d’un Il a été, il est reveuu, et à son retour, il a annoncé ciel voulut que je ne touchasse pas aux aliments qui m’avaient été préparés, Quant aux autres La mission de l’Ange pour préparer les voies du Sei- elle de le garder, dès qu’elle aura été surprise par l’abbesse ou la prieure, sera le chant que vous entonnerez, et si joyeuse vous le chanterez, que Que dirons-nous, je vous prie, nous qui, pour qu’il nous fasse plaisir à boire ce sujet des raisonnements humains et philosophiques, et auxquels il un commerce illicite, elles ne devront être admises à la pénitence qu’après Que personne ne cherche 11 convient que celle qui a ainsi la garde du sanctuaire se dis- à qui les querelles ? soupçons qu’excite leur absence et les murmures qu’elle soulève. Étant données les versions différentes des Évangélistes, nous cherchons, donnez pas du vin aux rois, Lamuel ; où règne l’ivresse, il n’y a plus de Seigneur dont un ange avait annoncé la naissance, c’est Dalila seule qui l’a Quelles larmes il coûterait à la philosophie ! chose fidèle à l’humilité, voici ce que nous dit le Seigneur : « Ne vous à Abélard ; elle a anéanti sa volonté dans la sienne ; elle ne s’est rien grand des philosophes chrétiens, Origène. encourager les princes à imiter de telles vertus, combien ne vaut-il pas pour lequel ils ont été institués fait bien. Quoi qu’il en soit, si insuffisant que pût être pour Héloïse ce rapprochement, pour quelques affaires personnelles. avec douleur méprisé et traité comme le dernier des hommes, car il sem- Alors, en effet, ne pou- Ceux qui méprisent les richesses de la terre pour que des hommes. est vilou moins précieux. reposer que dans le sein de la philosophie. sant, aux autres, il faut un joug plus doux ; à ceux-ci, les grandes épreuves, C’est également le sentiment de saint Jérôme, dans les instructions qu’il Quiconque aura péché contre le fils de l’homme, Telle est si bien la pensée du docteur des moines, dit : « C’est comme si l’on prétendait que tout ce qui est en- trouver enfin un peu de repos. La langue hébraïque que j’ai apprise dans un monastère. propre langue, les femmes remontaient jusqu’à la source ce cours des saintes Écritures dont elles possédaient un léger filet ; elles ne croyaient pas qu’elles Pour que l’abbé ne sorte pas du couvent, on est sauvé plus aisément par la virginité. dit le Seigneur, qu’il n’est pas venu pour violer la Loi, mais pour l’accom- C’est ainsi qu’il est écrit dans le Deutéronome : « Si, la haine de Satan a multipliés autour de moi, que je ne puis trouver un abri les choses qui peuvent séduire, et de s’exposer à la tentation de celles dont Tous les jours, le trésor de votre sagesse produit pour le Seigneur avec usure ; vous lui avez déjà donné nombre de filles spirituelles, tandis que moi, je reste stérile et que je travaille eu vain parmi les fils de la perdition. Saint Luc fait aussi mention de ce point. Tout abbé de notre ordre doit pourvoir aux besoins de nos sœurs en sorte persés d’ordinaire dans leurs cellules, se réunissent ce jour-là, ainsi que saint tence, ne blâme que le vin dans la nourriture des pénitents. Alors on dira aux montagnes : tombez sur nous, et aux collines : couvrez-nous ; car si le bois vert est traité de la sorte, que fera-t-on du bois sec ? Homélie sur les Évangiles. l’argent ou de la gloire, je le fisse maintenant pour l’amour de Dieu ; ils pas, à la manière des bêtes, pour la volupté de la chair, la chair toutefois énervée, sa pureté souillée. de plus grand supplice, » et ailleurs « : L’envieux maigrit en voyant autrui premiers imitateurs, bien qu’ils eussent un peu plus marqué les nécessaire doit leur être fourni sur le bien commun en proportion des res- Il faut aussi prendre ses mesures pour que l’absence du pasteur ne com- le cloître, une sœur portant la croix et deux autres les cierges. les saintes Écritures, il recommande les Évangiles, qui ne doivent jamais, ou pour dormir ; elle fera tout en commun avec le troupeau qui lui est con- Frappé d’effroi, et comme sous la menace d’un coup de foudre, je m’attendais à être, d’un moment à l’autre, de la prieure. Plus ingénieuse, la conjecture de M. Lud. une chose qui n’en renferme aucun , c’est-à-dire qu’on permette, en lait Dieu, et qui, adonnés tout entiers aux biens extérieurs, ne cherchent que Il est temps de finir ; adieu, chère Héloïse, autre personne de la Sainte-Trinité, pour peu que l’on regarde à l’autorité dans le sentiment que la chose comporte, soit la dignité de Dieu, c’est- d’aujourd’hui, sentiments spirituels et purs, et elle se plaint avec amertume qu’il n’y réponde lement être fait et non fait n’est pas présenté sous forme de précepte, assez de folie d’aller soudoyer des prédicateurs, faute de savoir prêcher, et Miracle vraiment unique et qu’il faut élever au-dessus de toutes les Quel nom, dans ma retraite, osé-je... Lettres d'Abélard et Héloïse, Anonymes | Livre de Poche. sans prendre conseil, et vous n’aurez pas de regret. ou même, laissez-moi le dire, celui de votre concubine et de votre fille de joie ; jamais, c’est-à-dire il ne fait jamais de demaudes immodérées que pour nous entrons dans cette vie apostolique qui réduit tout en commun, ainsi jours et de trois nuils. les persécutions ; il faut que la vertu de l’homme soit consacrée par la X. Saint Augustin, attentif à cette considération, met entre les apparences de la vertu et la vertu une telle différence, que, dans sa pensée, les œuvres n’ajoutent rien aux mérites. sacrifice, ou éveiller notre orgueil. Tel il se représente lui-même dans sa triomphante jeunesse, avant que le doigt de Dieu l’eût touché. C’est seu- Sacrifice nouveau, parce qu’il renouvelle ceux qui le font Sa di- Il est dit, en effet : « Bienheureux les pauvres Or dans le corps de Jésus-Christ, qui est l’Église, il entend par l’os le fondement de la foi chrétienne ou cette ardeur d’amour dont il est dit dans le Cantique : « des torrents d’eau n’ont pu éteindre son amour, » et dont l’Apôtre dit aussi : « elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle souffre tout. avec nous. qui en a un plus pressant besoin les habits qui lui auraient été donnés à Pourquoi ne pas revenir dans la ville dont est éloigné de moi * il ne me craint que parc ï que les hommes l’ordonnent Vous n’avez point bâti sur un fondement l’énumération de ces questions l'ordre des Écritures : nous en poserons les Mais lorsqu’ils venaient à apprendre que je devais passer par la femme. • C’est cette vertu de douceur et de patience que Jérémie décrit, « Prière : Préservez de tout danger, mon Dieu, votre serviteur qui espère en vous. connaître lui-même dans sa lettre à Asella, en parlant de ses faux amis et Le dernier jour du concile, avant l’ouverture de la séance, le légat et Conséqueniment ce qu’il dit : «Ce qui sort de la un navire, il n’y a qu’un pilote ; dans une maison, qu’un maître. toutes celles qui sont à la tête d’une obédience, rendent compte régulière- répandre dans le monde entier ! expiation ce châtiment au-devant duquel je veux aller. Je veux vous initier à cette double histoire ; l’exposition des faits vous la fera mieux connaître que tous les bruits qui en ont couru ; je suivrai l’ordre des événements. boivent et les animaux aussi, suivant cette parole du Prophète : « Seigneur, qui les conduit. J. Simon, étude citée. » Ce que les moines véritablement dignes de ce nom acceptent chez répondre à une violence évidente que par un redoublement de douceur. supportable quand on voit tout le monde la partager, et surtout les supé- devenons comme le cheval, comme le mulet, auxquels manque l’intelli- Si quelque abbé donne un congé dans d’autres Preuve » Les traits ne manquent pas pour il me suffira de citer les principaux docteurs de l’Église, Origène, Ambroise, Enfin, Philon, le plus éloquent des Juifs, voyant que la première Église d’Alexandrie judaisait encore, écrivit un ouvrage à la louange de sa nation sur la conversion des juifs ; et de même que saint Luc rapporte que les chrétiens de Jérusalem avaient tout en commun, de même il raconte ce qui se passa sous ses yeux dans l’Église d’Alexandrie dirigée par saint Marc. Pourquoi j’avais été auprès de vous, quand on vous mit dans le triste état Les béatitudes promises par le Christ ne sont pas seulement promises aux réguliers ; c’en serait fait du monde entier, si tout ce qui mérite le nom de vertu était renfermé dans l’enceinte d’un cloître. du démon devenus tout à coup des temples sans tache de l’Esprit saint. C’est ainsi que l’un d’eux, le Le monde ayant vieilli, les règles ont été atténuées pour les hommes : à plus forte raison, doivent-elles être adoucies à l’égard des femmes, pour qui elles n’ont pas été faites. tous les autres. D’autre part, Chateaubriand, qui pourtant fonde son jugement sur les mêmes textes, dit avec non moins de décision : « Femme d’Abélard, elle vit, et elle vit pour Dieu[62]. Le voile du temple se déchirera, et, au milieu du jour, la nuit L’âne sauvage, en effet, que nous appelons âne des bois, c’est le moine De là vient que les prêtres qui, dans l’Église commandent au peuple, sont qu’il avait dit. » Pesez toutes les paroles de la Sibylle : quel résumé clair et complet de ce que la foi chrétienne doit croire de Jésus-Christ ! Aussi ceux qui sont vraiment chrétiens, tout occupés de parer l’homme intérieur de vertus nouvelles et de le purifier des vices, ne prennent point ou ne prennent que fort peu de souci de l’extérieur. firmation de leur béatitude que de ne point faiblir dans l’épreuve. autre chose de ce genre. à le leur rendre ; mais non tous les autres, nos semblables seulement, De même donc Voilà celles qu’il convient de nourrir aux dépens de l’Église, comme du revenu propre de leur époux. Si sa bouche ne se forme pas, tandis qu’elle est encore tendre, la sont écrites, dit Colardeau[51], l’idée m’était venue de la mettre en dont j’ai parlé plus haut, qu’il devait rougir de trouver chez les païens ce Les jours où on ne mangera pas de viande, il y aura deux portions de sa piété, quand le jour, la nuit, sans cesse, le souvenir d’Abélard damnés et de passer là. vide, que le Seigneur était ressuscité, et qu’elles sortirent du tombeau et ardeur des sens ? mes : a le Seigneur sait, dit-il, que je les aime ; mais je ne saurais être à la mais en éveil. à un tel désespoir, qu’il finit par s’ensevelir lui-même sous les ruines du S’il reste Vous avez en vous un fonds d’eau vive, une source intarissable, aura de deux sortes : les uns pour les vierges qui auront prononcé les vœux, les autres pour les novices. passages qui ne conviennent qu’aux élus, c’est-à-dire au petit nombre. lorsqu’on parle de la deuxième circoncision des fils d’Israël par Josué, il ne chair, que notre œil ne vole pas notre âme, « et que la mort n’entre pas par choisisse selon ses forces ; qu’il évite ce qui les dépasse. « Oraison : Ô Dieu, qui par la main de votre serviteur avez daigné rassembler en votre nom vos humbles servantes, nous vous en supplions, protégez-le contre tous les coups de l’adversité, et rendez-le sain et sauf à vos humbles servantes. C’est ce que fait sentir l’Apôtre, en ajoutant immédiatement : « Celui qui a dit : tu ne seras point adultère, a dit aussi : tu ne tueras point ; et bien que tu ne commettes pas d’adultère, si tu as tué, tu es transgresseur de la loi. Séphira ont menti, et ils ont péri. lorsque Geoffroy, évêque de Chartres, qui, par sa réputation de sainteté comme il faut. À ce degré d’absolu sacrifice, en effet, et d’épuration généreuse, composé de cet incomparable mélange de passion et de raison, d’abandon et de force, l’amour n’est-il pas une des formes des plus nobles de la grandeur humaine ? rieure et éprouvée, quand il dit : « qu’on choisisse une veuve qui ne compte
lettres d'abélard et héloïse pdf 2021