Seule une sauvage et triste superstition peut donc exiger de se complaire dans la mélancolie puisque la  mélancolie est une tristesse et que la tristesse est l’indice d’une impuissance existentielle. Spinoza, Ethique, IV, prop. Le spinozisme est en effet une pensée difficile car comme toute philosophie systématique, on ne peut comprendre en restant à l’extérieur du système. Car le rire, tout comme la plaisanterie, est une pure joie ; et par suite, à condition qu'il ne soit pas excessif, il est bon par lui-même (selon la proposition 41). Chère collègue, je découvre votre page par le biais d’innombrables plagiats de mes élèves auxquels j’ai donné à expliquer ce passage de l’Ethique. Quelle est la seule éthique que la raison peut définir et que la vraie religion devrait enseigner ? Par exemple, « si nous considérons notre esprit, notre entendement serait certes plus imparfait si l’esprit était seul et ne comprenait rien que lui-même. Tout ce qui se produit dans la nature procède de la puissance divine, conséquemment tout ce qui existe participe de la nature divine. Cependant si le bonheur est le plaisir pour Epicure, pour Spinoza, le bonheur est la béatitude de l’homme libre en accord avec les autres dans un Etat bien constitué et avec l’ordre des choses grâce à la connaissance du troisième genre. Après l’hédonisme, cet article sur le plaisir vient à point nommé. Profondément déçu par la vie, Baruch Spinoza cherche un bonheur qui ne soit pas "vain et futile", mais au contraire qui lui procurerait "une joie continuelle et suprême pour l'éternité". C'est pourquoi cette ordonnance de la vie est  parfaitement d'accord et avec nos principes et avec la pratique (praxi) commune ; aussi, s’il existe d’autres manières de vivre, celle-ci est de toutes façons la meilleure et la plus recommandable ». Ils en arrivent à opposer le bien et le plaisir et à condamner radicalement celui-ci comme un mal. J’ai justement pris plaisir à lire vos développements, à ceci près que le petit abrégé de spinozisme n’est pas d’accès facile à la première lecture. La crainte, l’espoir, l’envie, la jalousie, voilà les affects qui troublent l’esprit et conduisent les hommes à concourir à leur servitude en croyant promouvoir leur liberté. Or Dieu ou la Nature est puissance et sa puissance est identique à son essence. » Chapitre XXIV- L’ennui. Kant. Rousseau. Une adaptation didactique de l'Ethique de Spinoza. Tout est donc passible d’une explication rationnelle pour Spinoza, même nos productions les plus irrationnelles. Autre source de joie: le rapport à la nature.. Une joie profonde découle de la conscience que nous sommes une partie intégrante de la totalité de cette nature et donc de l’être. Il y a quelque chose de barbare, de violent, de torve dans la haine de la vie. Voilà donc la fin à laquelle je dois tendre : acquérir cette nature humaine supérieure, et faire tous mes efforts pour que beaucoup d'autres l'acquièrent avec moi ; en d'autres termes, il importe à mon bonheur que beaucoup d'autres s'élèvent aux mêmes pensées que moi, afin que leur entendement et leurs désirs soient en accord avec les miens ; pour cela, il suffit de deux choses, d'abord de comprendre la nature … Bonjour Il s’ensuit qu’il faut substituer au dualisme de l’âme et du corps le principe du parallélisme. Le bonheur n’a point d’enseigne extérieure (1) ; pour le connaître il faudrait lire dans le cœur de l’homme heureux ; mais le contentement se lit dans les yeux, dans le maintien, dans l’accent, dans la démarche et semble se communiquer à celui qui l’aperçoit. Spinoza. 130 citations de Baruch Spinoza - Ses plus belles pensées Citations de Baruch Spinoza Sélection de 130 citations et phrases de Baruch Spinoza - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Baruch Spinoza issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Il est nécessairement conduit  à se faire une image inadéquate de son désir et de qui est bon pour lui. Pour ce qui est de la formule citée, je crains bien qu’elle soit d’un plaisantin faisant endosser à Spinoza son propre fantasme. L’impuissance tient lieu d’éthique et de politique à ces figures de l’aliénation humaine car « en quoi convient-il mieux d’apaiser la faim et la soif que de chasser la mélancolie » ? L’homme, dont l’essence est le désir, a pour vocation la joie d’être et d’agir ; et l’homme a ainsi le pouvoir de gouverner son désir par la réflexion, ce qui lui permettra d’accéder à la félicité en le rendant libre et autonome. Je souhaiterais avoir vos lumières concernant un point de la pensée de Spinoza que je ne parviens pas à comprendre. L’Amour est l’un des 3 affects primitifs avec la Haine et le Désir. Ensuite, puisque la vertu n’est rien d’autre qu’agir selon les lois de sa propre nature, et que personne ne s’efforce de conserver son être, sinon selon  les lois de sa propre nature, il suit de là : 1) Que le fondement de la vertu est l’effort même pour conserver son être propre, et que le bonheur consiste pour l’homme à pouvoir conserver son être ; 2) Que la vertu doit être désirée pour elle-même, et qu’il n’y a rien qui l’emporte sur elle ou qui nous soit plus utile, ce pourquoi on devrait la désirer ; 3) Enfin, que ceux qui se donnent la mort ont l’âme impuissante et sont entièrement vaincus par les causes extérieures, qui sont contraires à leur nature. Né en 1936 je ne suis pas un étudiant de l’année (! L’Amour est l’un des 3 affects primitifs avec la Haine et le Désir. » Eloge du plaisir. Quant à lui, Spinoza, affirme que « Le désir est l’essence de l’homme ». Alquié a donc absolument raison de souligner que le salut ne consiste pas à passer d’un passif à un autre, mais du passif à l’actif. Contenu disponible sous licence cc : citation de la source, … Chaque individu est un degré de puissance, puissance corporelle d’être affectée par les autres corps et de les affecter ou puissance pensante d’avoir les idées de ces affections. > Faire un don, www.festival-ecole-de-la-vie.fr (« La puissance de l’homme, en tant qu’elle s’explique par son essence actuelle, est une partie de la puissance infinie de Dieu ou de la Nature » Ethique, IV, 4). La question peut surprendre tant l’aversion de la douleur et l’aspiration au plaisir sont des tendances communes à tous les êtres vivants. Spinoza résume ainsi sa pensée: « Bien agir (c’est-à-dire intelligemment et d’une façon autonome) et être dans la joie. Les attributs sont, selon la définition de Spinoza, « ce que l’entendement perçoit de la substance comme constituant son essence » (Ethique, I, Définitions). A l’homme, rien n’est plus utile que l’homme ; les hommes, dis-je, ne peuvent rien souhaiter de supérieur pour conserver leur être que d’être tous d’accord en toutes choses, de façon que les esprits et les corps de tous composent pour ainsi dire un seul esprit et un seul corps, et qu’ils s’efforcent tous en même temps, autant qu’ils peuvent, de conserver leur être, et qu’ils cherchent tous en même temps ce qui est utile à tous » (scolie de la proposition 18, Ethique, IV). Spinoza est considéré par les historiens de la philosophie comme un cartésien, autrement dit un disciple de Descartes. Spinoza nomme les plaisirs de la table, les plaisirs des yeux (le goût des belles choses, de la parure, d’un environnement souriant), de l’oreille (la musique), des spectacles, de la culture du corps. Cf. Or apaiser la faim et la soif produit du plaisir et cet affect de joie est passage à une plus grande perfection. Occasion, pour Spinoza, d’exceller dans son art de faire éclater la vérité cachée des théologies et des morales de la condamnation du plaisir. C’est pourquoi la fin dernière de l’homme, qui est conduit par la Raison, c’est-à-dire le suprême désir, qui lui permet de régler tous les autres, est celui qui le porte à se concevoir de façon adéquate, lui-même et toutes les choses qui peuvent tomber sous son intelligence » §4 de l’Appendice de, Le plaisir est bon lorsqu’il est modéré. et nous soutiennent ! Personne ne peut vous enlever votre liberté de penser. Question : Qu’est-ce qu’une superstition et d’où procède-t-elle ? "Vraie et fausse liberté J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée. Plus le corps se déploie comme puissance d’affections, plus l’esprit accroît sa puissance de penser. Je m’appuie sur la lecture (peut-être fautive) des Leçons sur Spinoza de F. Alquié où il écrit (p.257):  » par conséquent, le salut ne consistera pas à passer de la tristesse à la joie-passion, mais de passer de la passion à l’action, ce qui est tout à fait autre chose. Pour lui, chercher à être heureux est l’essence de l’Homme. A bientôt, PH. Lorsque nous rencontrons ce qui s’accorde à notre être, sa puissance augmente la nôtre. Le spinozisme est, en ce sens, « le plus puissant effort jamais tenté pour décentrer la réflexion philosophique par rapport à l’homme, et penser celui-ci à partir du Tout infini dont il fait partie » Georges Friedmann, Leibniz et Spinoza, Gallimard, NRF, 1962, p. 257. […], Bonjour Madame Manon, je me demandais, ne pourrait-on pas, plutôt que “parallélisme ” parler de “monisme”, concernant le rapport de l’esprit au corps chez Spinoza, étant donné qu’il s’agit pour lui d‘une même chose mais donnée sous deux attributs différents ? Et surtout, l’inventeur d’une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ? La réussite du film Wadjda me semble consubstantielle à la légéreté, à l’absence de haine avec lesquelles cette artiste féminine met en scène un monde effroyable où la haine du plaisir est effectivement haine de la féminité. Et cela est vrai aussi nécessairement qu’il est vrai que le tout est plus grand que sa partie. Même l’ascète le plus radical ne peut se dispenser de manger et de boire. les philosophes d’occident, Spinoza est un des rares à avoir ... Même ceux qui travaillent le texte en profondeur passent généralement à côté de sa puissance litté-ralement enthousiasmante. […] la vertu n’est rien d’autre qu’agir selon les lois de sa propre nature, et […] personne ne s’efforce de conserver son être, sinon selon  les lois de sa propre nature » Ethique, IV, scolie de la proposition 18. En conclusion, l’éthique spinoziste déduite de la connaissance vraie de l’Etre (ontologie) s’énonce ainsi : « La Raison ne demande rien contre la Nature ; elle demande donc que chacun s’aime soi-même, qu’il cherche l’utile qui est le sien, c’est-à-dire ce qui lui est réellement utile, et qu’il désire tout ce qui conduit réellement l’homme à une plus grande perfection ; et, absolument parlant, que chacun s’efforce, selon sa puissance d’être de conserver son être. En voyant de l’immoralité, là où il n’y a que de la vertu, ils témoignent à l’évidence des effets aveuglants de la haine. D’où sa méthode géométrique d’exposition de la vérité et son affirmation que l’erreur n’a rien de positif, qu’elle n’est qu’une expression partielle et mutilée de l’idée vraie dont la vérité ne se donne dans sa clarté et sa distinction que rapportée à Dieu (= à la Nature dans sa totalité). Merci par avance, Guérinot sait mieux que tous traduire, dans sa rigueur syntaxique, la liberté à laquelle atteint la pensée de Spinoza. » Par sentiments, j’entends les affections du corps, par lesquelles la puissance d’agir de ce corps est augmentée ou diminuée, aidée ou contenue, et en même temps les idées de ces affections » et surtout la suite: « Si donc nous pouvons être cause adéquate de quelqu’une de ces affections, j’entends alors par sentiment une action; dans tous les autres cas, une passion ». Achetez le livre livre numérique Kobo, Le bonheur: Aristote, Sénèque, Spinoza, Bentham, Nietzsche de sur Indigo.ca, la plus grande librairie au Canada. Idée inadéquate bien sûr, la superstition est une croyance imaginaire exprimant l’aliénation de la conscience soumise à l’action des passions négatives. Comment donc comprendre que l’on puisse s’interdire de prendre du plaisir, même lorsqu’il n’a rien d’excessif et ne nuit pas à autrui ? Contact L’enjeu du texte proposé à l’explication, est d’exhiber cet effet délétère de l’affect de l’envie dans la manière dont certains hommes conçoivent la vie bonne. Tout d’abord un gros merci pour la création de ce merveilleux blog! Bien à vous. E-mail: info@neobienetre.fr, © 2021 Citation bonheur - Tous droits réservés - Mentions légales - Développé par DDESIGN pour Neo-Bienêtre. aux contempteurs du plaisir certes mais surtout, me semble-t-il Merci pour votre appréciation sympathique d mon blog. Jean-François Braunstein. Je vous remercie d’avance pour votre réponse. L’espièglerie de l’héroïne est délestée de tout affect négatif et c’est par là qu’elle est le révélateur de la méchanceté de tous ceux qui l’entravent dans le déploiement innocent de la vie comme joie. Henry David Thoreau. Bien à vous. mots clés : ... La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif , en elle, rien de positif. En effet pour moi cela me parait un peu un hymne à l’individualisme non? Le juste et l’injuste ne sont-ils que des conventions? Les éditions du Littéraire Elle engendre la méchanceté, méchanceté à l'oeuvre dans une éthique aussi contraire à la nature. www.ecole-de-la-vie.fr Ethique, II, 13 : « L’objet de l’idée constituant l’Esprit humain est le Corps, autrement dit un certain mode de l’étendue existant en acte et rien d’autre ». Ainsi l’esprit est l’idée du corps, les actions et les passions de l’un ayant une correspondance dans l’autre. L'encyclopédie de L'Agora, “Baruch Spinoza”. Un vaste programme qui va amener progressivement le jeune homme sur la voie de la philosophie. La félicité peut devenir « béatitude », c’est-à-dire joie parfaite et permanente. « La connaissance du bon et du mauvais n’est rien d’autre qu’un sentiment de joie ou de tristesse, en tant que nous en sommes conscients » (, Enfin, la vertu humaine consiste à affirmer son existence, à la conserver, à l’augmenter en fuyant les passions tristes, en recherchant les passions joyeuses et en s’efforçant d’être actif plutôt que passif. Définition III de Ethique III. -          Différence entre les passions tristes et les passions joyeuses. « Tout ce que nous désirons du fait que nous affectés de haine, est honteux, et dans l’Etat, injuste » (corollaire II de la proposition 45). Monisme de la substance mais lorsqu’il s’agit d’envisager les rapports de l’esprit et du corps, les deux attributs que l’entendement perçoit de cette unique substance comme constituant son essence la notion de parallélisme s’impose. Aux antipodes du cynisme d’un Calliclès, l’éthique spinoziste montre que le déploiement du désir de chacun  sous la conduite de la raison et non des affects passifs contribue à l’augmentation de la joie de tous car rien n’est plus utile à l’homme que l’harmonie sociale, la paix et le partage de la joie. En tant que telle elle provient d’une cause inadéquate au sens où elle est l’expression d’une nécessité extérieure à notre nature. Pour lui, chercher à être heureux est l’essence de l’Homme. Votre article est un hymne à la vie, une invitation à la fête malgré les prédications des oiseaux de mauvais augure qui polluent notre monde. Un autre très beau film sur la question, moins léger formellement (tous les plaisirs sont bons à condition qu’il n’y ait pas excès…) SPINOZA, Baruch, philosophe néerlandais De la béatitude et autres Extraits de sa philosophie « Ce n'est point parce que nous contenons les passions que nous jouissons de la béatitude, mais c'est parce que nous jouissons de la béatitude que nous pouvons contenir les passions. L’erreur n’est donc qu’une privation de connaissance enveloppée par l’idée inadéquate (Ethique, II, 35). La misère des autres n’augmente pas la joie de l’homme qui affirme sa vie conformément à la nécessité naturelle, elle la diminue. « Rien de trop » disait l’oracle de Delphes. Or parmi ces choses extérieures, il y en a qui conviennent à notre nature, d’autres pas. PUF. L’homme, dont l’essence est le désir, a pour vocation la joie d’être et d’agir ; et l’homme a ainsi le pouvoir de gouverner son désir par la réflexion, ce qui lui permettra d’accéder à la félicité en le rendant libre et autonome. Le blog de Thierry Ménissier. Sa puissance d’être affecté par des corps extérieurs ou de les affecter est ouverte et plus celle-ci s’actualise dans des expériences multiples, plus l’existence déploie ses possibilités de passage à une perfection plus grande. Merci beaucoup pour cet excellent blog, j’imagine le travail gigantesque que cela doit vous demander. Spinoza et la méthode géométrique : L’ Ethique (œuvre principale de Spinoza ), est exposée comme l’est un traité de géométrie : à partir de définitions, axiomes et postulats, il s’ensuit une série ordonnée de théorèmes, démonstrations et corollaires. Il substitue à la préoccupation moralisatrice du bien, la préoccupation existentielle de la joie. Ce qui est très exactement la caractéristique de l’envieux. Vous pouvez trouver les références ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/Baruch_Spinoza Pourquoi philosopher? Aucune divinité, ni personne d'autre que l'envieux ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine et ne nous tient pour vertu les larmes, les sanglots, la crainte, etc., qui sont signes d'une âme (animi) impuissante. Celle-ci est elle-même déterminée comme. Spinoza s’y emploie ici et il voit en elles l’effet d’un pathos existentiel. Son ressentiment l’empoisonne, l’aveugle. Pour vous initier à cette pensée difficile je vous conseille Alquié, Deleuze et Misrahi. D’où sa critique des superstitions, dont il  démonte le procès de production avec un talent généalogique n’ayant rien à envier à la perspicacité nietzschéenne. Thèse : Les morales ou les théologies anti hédonistes ne sont inspirées ni par les décrets de Dieu, ni par les prescriptions de la raison. « Agir par vertu absolument n’est rien d’autre qu’agir d’après les lois de sa propre nature. L’imagination utilise 3 mécanismes pour produire des passions: l’identification (par similarité, attribuer à un autre la cause d’un affect), la réversion (je n’aime pas qui n’aime pas qui j’aime) et la réciprocité (la recherche de l’affect miroir chez l’autre). 34000 Montpellier Tout un chacun, pour peu qu’il soit capable de se faire une idée adéquate de son expérience éprouve cette augmentation de son être. 07 69 47 86 87. Vous pouvez être conseillé, éclairé par d'autres, mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous. D'autres œuvres de Spinoza sont téléchargeables à ces adresses. D’où le désir de les en priver et la propension à se réjouir de leur infortune si les circonstances s’en chargent. C’est pourquoi, « user des choses et y prendre plaisir autant qu’il se peut (non certes jusqu’au dégoût, car ce n’est plus y prendre plaisir) est d’un homme sage ». L’intérêt philosophique de ce texte est tout d’abord de montrer que pour Spinoza, aucune passion n’est intrinsèquement bonne ou mauvaise. Il soutient que le plaisir étant toujours lié à de la douleur, le souverain bien de la vie consiste à s’en affranchir tout autant que de la douleur. Le corps est un mode de l’étendue, la pensée un mode de la pensée mais Dieu ou la Nature, comme substance unique, ne produit rien sans le produire dans chaque attribut selon un seul et même ordre. La communauté virtuelle "Spinoza et nous" propose des textes à télécharger ainsi que des forums de discussion sur l'oeuvre de Spinoza. Pour ce qui est d’un hymne à la vie, voyez mon dernier article sur l’éveil selon Thoreau. Même si elles ne bénéficient pas de l'appareil critique des nouvelles traductions, elles permettent de lire Spinoza. Le Court traité , redécouvert en 1852, présente un plan similaire à celui de l’ Éthique en traitant successivement de Dieu, de l'homme et de la béatitude.