Son ouvrage principal en la matière, La Structure des révolutions scientifiques (1962) pose qu'« il est ainsi difficile de considérer le développement scientifique comme un processus d’accumulation, car il est difficile d’isoler les découvertes et les inventions individuelles ». C'est la plus noble des entreprises humaines en tant que préalable à toute entreprise scientifique[35]. Voir Paradoxe de Hempel. Jean Piaget Jean C. Baudet Ayn Rand Il existe ainsi un ensemble de grands modèles épistémologiques qui prétendent expliquer la spécificité de la science. Le progrès des connaissances aidant, le nombre des sciences étudiées et le volume des réponses spécifiques rattachées à certaines sciences n'ont cessé d'augmenter. Jean Cavaillès Jean Piaget[48] proposait de définir l’épistémologie « en première approximation comme l’étude de la constitution des connaissances valables », dénomination qui, selon Jean-Louis Le Moigne, permet de poser les trois grandes questions de la discipline : Ces travaux vont inspirer plusieurs auteurs. « Husserl qui est le fondateur du mouvement phénoménologique [...] a dénoncé [le fondement idéaliste] de la connaissance scientifique par la psychologie [c'est-à-dire par la subjectivité de l'apprenant] »[15]. L'école constructiviste n'accepte comme vrai que ce que le scientifique peut construire, à partir d'idées et d'hypothèses que l'intuition (comme fondement des mathématiques) accepte comme vraies, et qui sont représentables. La définition du structuralisme et de ses frontières disciplinaires est devenue un champ de recherche à part entière, complexe et en évolution rapide. La vision externaliste rend au contraire la science dépendante de l’économie, de la psychologie, etc. Edgar Morin offre au constructivisme son « discours de la méthode » avec La Méthode[44]. Son œuvre principale, Contre la méthode. L'idée d'un système de connaissance est futile selon lui : « nous ne savons pas, nous ne faisons que conjecturer. Cet article met en évidence que ces deux paradigmes épistémologiques constructivistes présentent des différences radicales : alors que l’un est de portée générale et relève de la philosophie pragmatiste, l’autre a une portée régionale et s’inscrit dans le post-modernisme. Mais rien ne semble justifier notre croyance au fait qu'il se lèvera encore demain. Un paradigme désigne une constellation de croyances, valeurs, techniques, etc. Ensuite, est venue la question du passage de la connaissance commune, plus ou moins empirique, à la connaissance scientifique. Un paradigme épistémologique est une conception de la connaissance partagée par une communauté, qui repose sur un système cohérent d’hypothèses fondatrices relatives aux questions qu’étudie l’épistémologie. Newsletters . Le tournant positiviste logique est marqué par la rupture épistémique liée au « cercle de Vienne ». On retrouve dans ces différentes questions des aspects descriptifs et normatifs. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Tout chercheur doit ainsi être conscient que le paradigme épistémologique dans lequel il inscrit On distingue parfois l'épistémologie générale des épistémologies particulières, propres à chaque science. On a considéré à l'époque — peut-être à tort — que la problématique de Fichte était éloignée de la problématique kantienne et l'on a attribué le concept d'épistémologie à Eduard Zeller, lequel utilise le mot allemand Erkenntnistheorie (« théorie de la connaissance ») dans un sens kantien[23]. La démarche de recherche est avant tout mentale conclut Mach : « Avant de comprendre la nature, il faut l'appréhender dans l'imagination, pour donner aux concepts un contenu intuitif vivant »[39]. Il ne s'agit plus seulement de décrire la connaissance, mais de définir ce qui constitue une connaissance valide. Albert Lautman Son sens s'étend ensui… C'est une branche de la philosophie des sciences qui « étudie de manière critique la méthode scientifique, les formes logiques et modes d'inférence utilisés en science, de même que les principes, concepts fondamentaux, théories et résultats des diverses sciences, afin de déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective »[8]. » L’idéal d’une connaissance absolument certaine et démontrable s’est révélé être une idole. Selon les termes de Kant (Critique de la raison pure) « il n’y a que les objets des sens qui puissent nous être donnés […] ils ne peuvent l’être que dans le contexte d’une expérience possible ». Kant, lui, va jusqu'à affirmer que la véritable origine de la connaissance est dans le sujet et non dans une réalité vis à vis de laquelle nous serions passifs[réf. Il donne à l'épistémologie de nouveaux concepts et outils d'examen, comme la réfutabilité (capacité d'une théorie scientifique de se soumettre à une méthode critique sévère) ou l'infaillibilité (qui définit a contrario les théories métaphysiques, psychanalytiques, marxistes, astrologiques). Le pôle épistémologique [1] précise le paradigme à l’intérieur duquel le.la chercheur.e prend position, pour ensuite développer sa démarche à travers les 3 autres pôles. Ainsi, en science, la vérification des théories seraient donc toujours relative à des tests eux-mêmes relatifs à d'autres tests précédents et toujours améliorables, et jamais absolus. L'expérimentation y a un statut particulier : elle ne sert qu'à valider ou réfuter les hypothèses. 2. tradition utilitariste-rationaliste: les êtr… Il s'agit donc d'une théorie de la connaissance qui postule le primat de l'intellect. « Les scientifiques commencent à produire des travaux en histoire [des sciences] et en philosophie des sciences [= l'épistémologie] »[16]. Passer toutes les choses en revue afin de ne rien omettre. 170 0 obj <>stream Mach annonce que seule la méthode empirique est scientifique : « Nous devons limiter notre science physique à l'expression des faits observables, sans construire d'hypothèses derrière ces faits, où plus rien n'existe qui puisse être conçu ou prouvé[41] ». Herbert Simon renouvelle la classification des sciences avec Les sciences de l’artificiel[50]. Quels sont les objectifs de la science en général ou de telle science en particulier ? Dans l'empirisme, le raisonnement est secondaire alors que l'observation est première[note 3]. ». Pierre Duhem La science doit ainsi mettre en œuvre des hypothèses, permettant de se passer de l'expérience, et aboutissant à la formation de lois non contradictoires. Un objet de recherche quel qu’il soit, ne peut être propre à un paradigme épistémologique. Hervé Barreau évoque David Hume, mais retient surtout la psychologie du XIXe siècle comme seule capable d'expliquer ce passage avec « des résultats acceptables ». Il va historiciser la science et rejeter une conception fixiste de la science. Positionnement épistémologique et quantification : Girod-Séville et Perret (1999) nous fournissent dans le tableau ci-dessous les caractéristiques des différentes approches épistémologiques. APPROCHE ÉPISTÉMOLOGIQUE DU PARADIGME Chez Kuhn le concept associé à paradigme est celui de science normale. La référence explicite au terme structure, dont la définition n'est pas unifiée entre les différents courants de pensée concernés, se systématise progressivement avec la construction institutionnelle des sciences humaines et sociales à partir de la seconde moitié du XIXe siècle dans la filiation positiviste ; cependant certains auteurs font remonter bien antérieurement (jusqu'à Aristote) la généalogie du structuralisme. Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé «. De plus, il remet en question la place que la théorie de la réfutabilité accorde à la science, en en faisant l'unique source de savoir légitime, et le fondement d'une connaissance universelle qui dépasse les clivages culturels et communautaires. Le XXe siècle a marqué un tournant radical. Normal, au sens fort du terme, suppose une norme à respecter qui exerce une régulation a priori et surtout a posteriori de l’activité des scientifiques. Comme le précise Quine lui-même, « Another effect is a shift toward pragmatism » : « Les deux dogmes de l'empirisme » marque le grand retour du pragmatisme dans la philosophie américaine, au sein même du mouvement intellectuel qui l'avait évincé de la scène intellectuelle : la philosophie analytique (sous sa forme empiriste). Ce texte constitue une attaque en règle contre l'héritage théorique du positivisme logique. ». Mais c'est surtout Jean Piaget qui a su apporter au constructivisme ses lettres de noblesse : avec la publication en 1967 de l'encyclopédie de la Pléiade et notamment de l’article Logique et connaissance scientifique, il opère selon Jean-Louis Le Moigne une « renaissance du constructivisme épistémologique, notamment à partir des travaux de Bachelard »[44]. les philosophes (ontologues, épistémologues) [des sciences] se doivent de connaître les sciences sur lesquelles et à partir desquelles ils s'expriment. Depuis que la réflexion épistémologique s’est instaurée dans la recherche en management, les références au constructivisme se sont multipliées. Comte cite ainsi, comme exemple, la théorie de la chaleur de Joseph Fourier, qu'il a bâtie sans avoir à observer la nature du phénomène. Pour Roger Verneaux, qui a étudié la pensée de Kant, l'épistémologie est, au suprême degré, et avant tout, « la critique de la connaissance ». Des auteurs comme René Descartes (on parle alors du cartésianisme), ou Leibniz fondent les bases conceptuelles de ce mouvement, qui met en avant le raisonnement en général, et plus particulièrement le raisonnement déductif, dit aussi analytique. « La recherche de rationalité est une démarche atemporelle, mais les formes de la raison sont […] historiques et donc contingentes », nous dit Michel Morange[58]. Toutefois, le caractère a priori de ces cadres de la mécanique classique (seule existante au temps de Kant) ne peut plus être accepté aujourd'hui, à la suite notamment de la remise en cause de la notion d'espace-temps par la mécanique relativiste[réf. Opposé à toute interprétation matérialiste et réaliste de la chimie et de la physique, Pierre Duhem proposa une conception qu'on qualifiera ensuite d'« instrumentaliste » de la science dans La Théorie physique. À la traduction de l'œuvre de Russell est annexé un Lexique philosophique rédigé par Louis Couturat, qui à l'entrée Épistémologie donne la définition d'une « théorie de la connaissance appuyée sur l'étude critique des Sciences, ou d'un mot, la Critique telle que Kant l'a définie et fondée »[27]. Le choix entre les paradigmes n'est pas fondé rationnellement. De très nombreux exemples de phrases traduites contenant "paradigmes épistémologiques" – Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises. En effet, on aurait eu alors (p/q)² = 2, soit p² = 2 q². Selon Hervé Barreau, l'épistémologie moderne tire son origine du criticisme de Kant au XVIIIe siècle et du positivisme de Comte aux XIXe et XXe siècles[13]. 0 %PDF-1.7 %���� locution prépositionnelle carpe diem. Pour la plupart des auteurs, l'épistémologie est l'étude critique des sciences[1] et de la connaissance scientifique. Ferrier l'oppose au concept antagoniste de l'« agnoiology », ou théorie de l'ignorance. Comment est-elle produite ? La question épistémologique concerne la nature du processus dynamique du changement scientifique : Bachelard et l'« obstacle épistémologique » : Gaston Bachelard définit, en 1934, dans un article intitulé La formation de l'esprit scientifique, ce dernier comme étant « la rectification du savoir, l'élargissement des cadres de la connaissance ». On confond la réalité réduite pour/par l'analyse scientifique avec la réalité en soi. Fréquemment, on ne songe qu'à régler leur cohabitation. Historiquement, cette question épistémologique concerne plus directement la question de savoir comment identifier ou démarquer les théories scientifiques des théories métaphysiques. adjectif, nom féminin au vu de. Enfin, l'empirisme aurait percé dans le champ scientifique, selon Robert King Merton (dans Éléments de théorie et de méthode sociologique, 1965) grâce à ses liens étroits avec l'éthique protestante et puritaine. Ainsi pour Kant, note Claude Mouchot[36], « l'objet en soi, le noumène, est et restera inconnu » et « nous ne connaitrons jamais que les phénomènes », et en cela Kant reste très actuel. Jean-Pierre Dupuy Il critique le raisonnement par induction : ce dernier a pour lui une valeur psychologique mais pas une valeur logique. Longtemps, l'épistémologie a porté exclusivement sur le contenu de la science, l'histoire de ce contenu, et la généalogie des avancées de ce contenu. Selon lui, enfin, l'induction n'a aucune valeur scientifique : « Il n'y a pas d'induction parce que les théories universelles ne sont pas déductibles d'énoncés singuliers[43]. Hume avait déjà placé le sujet au centre de la connaissance. Introduite par Gilles Gaston Granger, l'Épistémologie comparative a pour objet la comparaison de théories ou de systèmes scientifiques en vue de dégager « l'homologie formelle du fonctionnement de différents concepts dans ces structures »[54]. Les rationalistes prennent ainsi comme exemple le célèbre passage du dialogue de Platon, dans le Ménon, où Socrate prouve qu'un jeune esclave illettré, étape par étape et sans son aide, peut refaire et redémontrer le théorème de Pythagore. Représenté par les philosophes anglais Francis Bacon, John Locke et George Berkeley, ce courant postule que la connaissance se fonde sur l'accumulation d'observations et de faits mesurables, dont on peut extraire des lois par un raisonnement inductif (dit aussi synthétique), allant par conséquent du concret à l'abstrait. Cette posture implique que chaque paradigme permet de résoudre certains problèmes et, de là, les paradigmes seraient incommensurables. Découvrez ce qu’est un paradigme et les différents paradigmes des sciences sociales. Selon l'instrumentalisme, la science ne décrit pas la réalité au-delà des phénomènes mais n'est qu'un instrument le plus commode de prédiction. Karl Popper Celle-ci en effet n'apparaît jamais par une illumination subite, mais au contraire, après de longs tâtonnements, « une longue histoire d'erreurs et d'errances surmontées ». Comment apprécier sa valeur ou sa validité ? Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. On trouve ensuite d'autres thèmes : le changement dans la science (nommée la « paradigmatologie » par Edgar Morin), l'impact du concept de l'émergence sur la notion de réduction en science, les approches syntaxiques et sémantiques dans l'analyse des théories scientifiques. L'empirisme se décompose lui-même en sous-courants[34] : le matérialisme qui explique que seule l'expérience sensible existe ; le sensualisme qui considère que les connaissances proviennent des sensations (c'est la position de Condillac par exemple) ; l'instrumentalisme, qui voit dans la théorie un outil abstrait ne reflétant pas la réalité. Dossiers d'actu Voir un exemple Télévision Voir un exemple Abonnement newsletters. Un programme de recherche est selon lui caractérisé à la fois par une heuristique positive (qui définit ce qu'il faut chercher et quelle méthode utiliser) et une heuristique négative (les hypothèses sont inviolables). ». Comment est-elle validée ? Pour alimenter le débat de notre atelier, j'ai choisi de structurer ma contribution autour de trois oppositions et une synthèse. Lakatos, bien qu'étant l'élève de Karl Popper, s'oppose à lui sur le point de la réfutabilité. partagées par une communauté donnée (Kuhn, 1962, p. 175)5. Très schématiquement, aux premières réflexions purement philosophiques et souvent normatives sont venus s’ajouter des réflexions plus sociologiques et psychologiques, puis des approches sociologiques et anthropologiques dans les années 1980, puis enfin des approches fondamentalement hétérogènes à partir des années 1990 avec les Science studies. L^��`�L��w��yɲ Avec l'ambition de refonder la science, et plus encore de réaffirmer l'esprit scientifique, dans un contexte historique dominé par les doctrines et les théories, Francis Bacon, se proposa de dépasser les écueils de l'empirisme et du rationalisme : « Les sciences ont été traitées, ou par les empiristes, ou par les dogmatiques. Quels principes fondamentaux sont à l’œuvre ? h�ė�N�H�oe~�Z%���U�Z���*��d��I�`m���)pG{{c��q�P�-�5�������̙�F3��1LYD�A옶�gV)āY�'�&(n�bɤv�d}x�P��B�J�-k�� Dans la philosophie de Comte, l'esprit se limite au « comment », et renonce à la recherche du « pourquoi ultime » des choses. Popper émet par ailleurs une critique de la thèse de l'unicité de la science, notamment dans son ouvrage La Logique de la découverte scientifique. Mais elle puise également à des traditions plus anciennes, dont les traditions antique et cartésienne. Cela aurait impliqué que p² soit pair, soit p = 2k ; mais en ce cas p² aurait valu 4k² et la fraction p/q n'aurait pas été irréductible, ce qui était contraire à l'hypothèse. Les paradigmes scientifiques selon Thomas Kuhn Écrit par Patrick Juignet Clics : 52680 Duhem : instrumentalisme et holisme épistémologique Écrit par Patrick Juignet Clics : 18526 Le positivisme scientifique Écrit par Patrick Juignet Clics : 32306 Le développement de la Royal Society de Londres, fondée en 1660 par des protestants, en est ainsi l'expression aboutie : « la combinaison de la rationalité et de l'empirisme, si évidente dans l'éthique puritaine, forme l'essence de la science moderne », explique Merton. Comment les connaissances sont-elles organisées ? Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Quels sont les rapports internes entre les sciences ? Ce qui renvoie à nouveau au problème du relativisme. positionnement épistémologique et agissent comme des surnormes déterminant ses choix dans les modèles et les dispositifs d’évaluation existant. Comment progressent-elles ? Pour certains auteurs, elle est même synonyme de « théorie de la connaissance ». Bachelard dénonce l'opinion que laisse l'expérience empirique et son influence sur la connaissance scientifique : « le réel n'est jamais ce que l'on pourrait croire, il est toujours ce qu'on aurait dû penser », dit-il. C'est au début du XX siècle que l'épistémologie se constitue en champ disciplinaire autonome. Mettant l'accent sur la discontinuité dans le processus de la construction scientifique, Thomas Samuel Kuhn discerne des périodes relativement longues pendant lesquelles la recherche est qualifiée de « normale », c'est-à-dire qu'elle s'inscrit dans la lignée des paradigmes théoriques dominants, périodes pendant lesquelles de brefs et inexplicables changements constituent une véritable « révolution scientifique ». Par qui et par quelles méthodes sont enseignées les sciences ? La science en tant qu'institution humaine était laissée à d'autres disciplines, notamment à la sociologie. Le mot est également employé parfois pour désigner telle ou telle théorie de la connaissance censée porter sur la connaissance en général. D'autre part, les premières épistémologies ne posaient pas la question des capacités de la sensibilité et de l'entendement de l'être humain permettant la connaissance, pas plus que de l'origine de ces dites capacités. Larry Laudan Ne recevoir aucune chose pour vraie tant que son esprit ne l'aura pas clairement et distinctement assimilée au préalable. C'est au début du XXe siècle que l'épistémologie se constitue en champ disciplinaire autonome. épistémologie - Définitions Français : Retrouvez la définition de épistémologie... - synonymes, homonymes, difficultés, citations. Paul Feyerabend Ferdinand Gonseth Le philosophe autrichien Karl Popper (1902-1994) bouleverse l'épistémologie classique en proposant une nouvelle théorie de la connaissance, dès 1934 avec la Logique de la découverte scientifique. nécessaire]. La qualité d’une recherche repose à la fois sur la méthode et la théorie. Le mot « épistémologie » remplace celui de philosophie des sciences au début du XXe siècle[20]. L'ensemble des lois valides dans un paradigme tel que défini par Kuhn ne le sont plus dans le paradigme suivant ou concurrent. Le terme constructivisme est né au début du XXe siècle avec le mathématicien hollandais Brouwer qui l'utilisa pour caractériser sa position sur la question des fondements en mathématiques comme discipline maîtresse. Chaque science spéciale fait l'objet d'une épistémologie particulière. locution adjectivale Trouver une définition. Pour lui, le scientifique doit se dépouiller de tout ce qui constitue les « obstacles épistémologiques internes », en se soumettant à une préparation intérieure afin que sa recherche progresse vers la vérité. Emmanuel Kant (XVIIIe siècle) Cela entraîne quelques problèmes quand on passe au français ; dans les cas litigieux, l'expression anglaise correspondante sera mentionnée entre parenthèses. L'exigence fondatrice de la rationalité c'est la nécessité de justifier le pourquoi de ses jugements. En d'autres mots, la raison seule suffit pour départager le vrai du faux dans le raisonnement rationaliste. en 4 parties : sciences formelles, sciences physico-chimiques, sciences du vivant et sciences humaines. Quelles sont les interrelations entre les théories des différentes sciences ? de l'objet scientifique et, partant, les niveaux ontologique, épistémologique et méthodologique en ce qui concerne la construction. Il est le créateur de la notion de « programmes de recherche scientifique » (P.R.S) qui est un corpus d'hypothèses théoriques lié à un plan de recherche au sein d'un domaine particulier (un « paradigme ») comme la métaphysique cartésienne par exemple. Mais Hervé Barreau signale que ce contenu de science ne se souciait pas de la différence entre connaissance commune et connaissance scientifique[13]. endstream endobj startxref La réfutabilité « logique » et la réfutabilité « empirique » ; sachant qu'un énoncé réfutable d'un point de vue logique ne l'est peut-être pas d'un point de vue empirique. Par analogie, il désigne au XIXe siècle les variations d'un type ou d'un concept2. Les paradigmes nous apparaissent comme des fenêtres ontologiques, épistémologiques, méthodologiques qui donnent sur des perspec- tives différenciées de l’humain, de ses projets, de ses actions et interactions, de ses significations et sentiments. Cercle de Vienne (Rudolf Carnap) D'après Maurice Sachot, Parménide serait le fondateur de l'épistémologie, en exposant dans la première partie du Poème les règles épistémiques auxquelles toute connaissance du réel doit se soumettre pour prétendre à quelque vérité. L'expérimentation ne sert alors qu'à vérifier la cohérence interne de la construction (c'est la notion de modèle épistémologique). Selon Hervé Barreau, « la substitution de l'épistémologie à la théorie classique de la connaissance […] a eu au moins le mérite de manifester clairement la différence entre la connaissance commune et la connaissance scientifique »[30]. Ce problème avait été jugé insoluble par Hume, pour lequel notre croyance relevait de l'habitude consistant à voir telle cause susciter tel effet, ce qui ne présume pas que ce soit le cas dans la réalité. Ce sont les sciences cognitives qui sont actuellement en pointe dans ces explications. Ainsi, mille cygnes blancs ne suffisent pas à prouver que tous les cygnes sont blancs ; mais un seul cygne noir suffit à prouver que tous les cygnes ne sont pas blancs. On ne peut comprendre ce livre que si on en apprend tout d'abord le langage, et l'alphabet dans lequel il est rédigé. Par exemple, nous avons observé que le soleil, jusqu'ici, se lève le matin. Rendu célèbre par l'œuvre de Karl Popper, ce terme implique la possibilité d'évaluer empiriquement les énoncés généraux de la science par l'intermédiaire de tests. Platon (Antiquité) paradigme. 1 Majorité des auteurs mettant en lumière que deux grands paradigmes épistémologiques, le Positivisme et le Constructivisme, nous avons inclut le troisième, - l’Interprétativisme, en se basant sur la description donnée dans l’ouvrage de THIETART et coll., 2003 et autres. h�bbd```b``Z"���;A$�50y Ian Hacking Edgar Morin et Jean-Louis Le Moigne l'ont développé par leurs travaux, écrits et conférences. Il s'articule autour de trois piliers : De façon plus précise, l'épistémologie cherche à répondre à des questions telles que[4] : Le terme « épistémologie » a un sens qui peut beaucoup varier d'une tradition philosophique à l'autre. L'épistémologie, « bien qu'elle en soit l'introduction et l'auxiliaire indispensable », se distingue de la gnoséologie « en ce qu'elle étudie la connaissance dans le détail et a posteriori, dans la diversité des sciences et des objets plutôt que dans l'unité de l'esprit »[6],[7]. Merci de l'améliorer ou d'en discuter sur sa page de discussion ! Couturat introduit ainsi une première confusion entre théorie de la connaissance et philosophie des sciences[28]. Mots clés : ÉPISTÉMOLOGIE, PARADIGME, CONSTRUCTIVISME, POSITIVISME Introduction On nous a invités à nous saisir de la question Positivisme / constructivisme : où en sommes-nous avec cette opposition? Aristote (Antiquité) L'ingénierie est ainsi la main de la science, caractérisée par le savoir-faire. Le positivisme met en avant la qualité prédictive de la science, qui permet de « voir pour prévoir » selon les mots de Comte, dans ses Discours sur l'ensemble du positivisme (1843). endstream endobj 126 0 obj <>/Metadata 3 0 R/Pages 123 0 R/StructTreeRoot 7 0 R/Type/Catalog/ViewerPreferences 143 0 R>> endobj 127 0 obj <>/MediaBox[0 0 595.4 841.8]/Parent 123 0 R/Resources<>/Font<>/ProcSet[/PDF/Text/ImageB/ImageC/ImageI]>>/Rotate 0/StructParents 0/Tabs/S/Type/Page>> endobj 128 0 obj <>stream La notion d’« obstacle épistémologique » est ce qui permet de poser le problème de la connaissance scientifique : c'est à partir du moment où celui-ci est surmonté, donnant lieu à une « rupture épistémologique », que l'on atteint le but recherché. Le problème de la démarcation (identifié comme étant le problème de Kant par Karl Popper[62]) s'articule à celui de la justification des théories : Dans le domaine de la science empirique, la vérification devrait plutôt être assimilable à la corroboration (Karl Popper), c'est-à-dire à une forme relative et non absolue de vérité, toujours dépendante des tests scientifiques qui ont pu être réalisés par une communauté de chercheurs. Karl Popper soutient même qu'une théorie ne peut être scientifique que si elle est potentiellement fausse (réfutable), et même fausse en comparaison de la vérité certaine à laquelle elle prétendrait se rapprocher. C'est cette méthode historico-critique susceptible d'être perpétuellement révisée et perfectionnée qui a été utilisée par Bachelard et Canguilhem[17]. Cependant, la démarche mise en œuvre par les découvreurs échappe régulièrement à cette approche, très rationaliste. Le structuralisme est un ensemble de courants holistes en épistémologie apparus principalement en sciences humaines et sociales au milieu du XXe siècle, ayant en commun l'utilisation du terme de structure entendue comme modèle théorique (inconscient, ou non empiriquement perceptible) organisant la forme de l'objet étudié pris comme un système, l'accent étant mis moins sur les unités élémentaires de ce système que sur les relations qui les unissent. La science se nourrit d’elle-même. Jules Vuillemin. ou bien est-ce que les non scientifiques font progresser la Science ? Toutefois, selon Ian Hacking, c'est Kant qui fut le « grand pionnier de la construction »[45]. Mais la critique de Mach porte surtout sur la méthode de l'induction, pendant de la déduction. Ces dernières décennies, certains courants de la sociologie (science studies notamment) ont réclamé un « droit de regard » sur ce contenu en analysant le contexte de production de science par la communauté scientifique, d'autre part certains épistémologues jugent nécessaire de porter attention aux dimensions concrètes de l'activité scientifique pour mieux comprendre l'avancement de la connaissance scientifique. La nouvelle forme scientifique présente une cohérence interne et n’est pas une affaire indivi… Les sciences spéciales les plus citées sont les suivantes : Cet article contient une ou plusieurs listes. Cette épistémologie foucaldienne est incluse dans l'épistémologie actuelle. L'épistémologie a ensuite épousé un courant « historique » avec l’avènement de la méthode historico-critique comme méthode directrice. Sur quoi se fonde-t-elle ? Edmund Husserl Les caractères en sont les triangles et les cercles, ainsi que les autres figures géométriques sans lesquelles il est humainement impossible d'en déchiffrer le moindre mot. Établir un ordre de pensées, en commençant par les objets les plus simples jusqu'aux plus complexes et divers, et ainsi de les retenir toutes et en ordre. … Comment est-elle constituée ou engendrée (la question. L'induction consiste, selon Hume en la généralisation de données de l'expérience pure[33], appelée « empirie » (ensemble des données de l'expérience), qui est ainsi l'objet sur lequel porte la méthode. De nombreuses observations cohérentes ne suffisent pas à prouver que la théorie qu'on cherche à démontrer soit vraie. En France, l'épistémologie a le statut institutionnel d'une discipline à part, distincte de la philosophie et de l'histoire : elle constitue ainsi la section 72 du CNU. Il est en relation avec son milieu, qui l'alimente en entrées (par ex. Inventeur de la mesure de la vitesse de propagation du son, Ernst Mach développa une pensée épistémologique qui influença notamment Albert Einstein. Ceci sera beaucoup développé par Schelling et Hegel. Beaucoup plus rarement, le terme « épistémologie » est utilisé comme synonyme de « philosophie des sciences »[9]. Si le contexte épistémologique dans lequel s'effectue notre activité de pensée est celui du paradigme TDI, les référentiels individuels auront tendance à se fermer et à se morceler. Une chaire d'Épistémologie comparative a été créée au Collège de France en 1987.