Le roi est le plus grand personnage représenté sur le coffre. Ur est dirigée par une dynastie locale, dont les chefs portent le titre de šakkanakku (ancien haut fonctionnaire du royaume d'Ur III), parfois traduit par « gouverneur ». Le plus souvent, chaque cité possède une divinité qu'elle adore plus spécialement, ainsi Nanna à Ur. J.-C.). La qualité des briques employées pour les constructions du temps de Sîn-balassu-iqbi est cependant la pire que Woolley dit avoir retrouvée sur ce site, ce qui rend difficile la restitution du plan des édifices de cette époque. Ses pieds sont une restau ration, mais ceux de son serviteur sont originaux et ont permis de relier l'une à l'autre les scènes des deux registres. L'année suivante, H. R. Hall y effectua des fouilles en même temps que sur les sites voisins d'Eridu et d'El Obeid. Pour Nanna le dieu-lune, j’ai bâti un temple. Ur-Namma est surtout connu pour avoir restauré les grands sanctuaires du pays de Sumer, notamment Ur, Nippur, Uruk et Eridu. Le clergé est nombreux et puissant Zeus est le roi des dieux, le dieu du ciel et de la foudre. Les prospections archéologiques ont bien repéré des signes de déclin de l'habitat. Les gouverneurs dirigeaient une cité pour le roi d'Ur. Woolley a identifié des traces de destructions dans les monuments principaux du sanctuaire de Nanna qu'il a attribuées à cette invasion[38]. Les habitations sont de formes et de tailles diverses et ont pu connaître des remaniements, notamment des divisions, au gré d'héritages (chaque fils ayant droit à sa part de la maison avec une plus grande pour l'aîné) ou d'achats. Mais il n’empêche qu'ils effectuent de grands aménagements dans ce qui reste l'une des principales cités du sud mésopotamien, notamment dans le sanctuaire du dieu Nanna. Après la chute de la dynastie d'Akkad, une partie de la Basse Mésopotamie est apparemment dominée par des rois Gutis, avant que des souverains d'extraction locale reprennent les choses en main. Les travaux principaux sont entrepris par Ur-Nammu et sans doute poursuivis par Shulgi[36]. Il semble que la constitution de la « bureaucratie » caractéristique de la Troisième dynastie d'Ur a surtout été le fait de Shulgi. J’entre dans le temple et aperçoit le roi qui vient a ma rencontre avec sa suite. H1 Fiche n°1 La cité d’Ur au IIIe millénaire avant JC Que nous apprend la cité d’Ur sur l’apparition des 1ers Etats ? Le commerce maritime d'Ur décline sous la période de domination babylonienne, en même temps que l'agriculture, avec le recul de l'occupation humaine dans les contrées des rives mésopotamiennes du Golfe. Vers 1925, Ur est prise par le roi Gungunnum de Larsa, qui n'y bouleverse pas l'administration, laissant notamment Enannatumma et l'administration en place. Lagash tombe en tout cas sous la coupe d'Ur-Namma. On y a retrouvé des objets de périodes précédentes de l'histoire de la cité (notamment des inscriptions d'anciens rois), témoignant du goût du roi et de sa fille pour les « antiquités ». J.-C. cette ville fut la capitale d'un puissant empire, dirigé par les rois de ce que la tradition mésopotamienne a retenu comme la troisième dynastie d'Ur. Ce site appartient donc aux rois d'Ur. Elle gravitait autour du sanctuaire du dieu Nanna/Su'en, Sîn en akkadien[52], la « Maison de la grande lumière » (é-kiš-nu-gal), et celui de sa parèdre Ningal. Les rues semblent plus larges et rectilignes qu'aux périodes antérieures, résultant peut-être d'une planification, car il se pourrait que le renouveau du peuplement de la ville soit dû à une action volontariste des rois babyloniens. » Hymne du roi U-Namnu, Extrait d’après une tablette d’argile vers 2100 avt J-C. Texte 2. Ils peuvent recourir à des associations pour financer les voyages, notamment l'association-tappūtum, connue par des contrats, qui voit un bailleur de fonds fournir les capitaux (les produits à vendre à destination) à un mandataire, le profit rapporté au retour étant ensuite partagé entre les deux parties[88]. La plus vaste était la cour occidentale, la « cour de la ziggurat » suivant la dénomination des fouilleurs, mesurant 140 mètres sur 135, où se trouvaient les installations principales du temple du Dieu-Lune dont la plus spectaculaire était la ziggurat, nommée « Maison au fondement imposant » (é-temen-ni-gur), plus tard « Maison du roi qui laisse le conseil florir » (é-lugal-galga-sisa) dans les inscriptions de Nabonide[55]. Il devait également s'y trouver des chapelles consacrées à des divinités mineures qui apparaissent dans les textes de culte. C'est donc de cette période que datent les premières trouvailles épigraphiques effectuées sur ce site, datées de la fin du DA I ou du début du DA II (autour de 2800-2700). La datation de son règne est très approximative (selon Sallaberger et Schrakamp, il aurait été roi de 2102 à 2085[1]). Ur est donc, aux côtés de sa voisine Eridu, d'Uruk, de Lagash ou encore Nippur, une des principales villes de la civilisation sumérienne qui se développe au cours du IIIe millénaire et exerce une influence considérable dans tout le Moyen-Orient. Ils s'occupent du culte au nom du pharaon (qui est le seul véritable prêtre de l'Egypte, l'intermédiaire entre les hommes et les dieux). Sa façade était décorée de demi-colonnes et de piliers. Il a été un grand bâtisseur. C’est pour le culte de Nanna que le roi Ur-Nammu fit construire un grand temple à Ur. La vie économique de la ville reprend, mais semble bien loin du niveau des époques précédentes, notamment parce que le commerce du golfe Persique est désormais inexistant. Plusieurs quartiers résidentiels dégagés dans cette cité sont très importants pour la connaissance des habitats de la Mésopotamie antique, souvent délaissés sur les autres sites. Le plus important est le temple principal. Arte - Il était une fois la Mésopotamie (Le pays entre les deux fleuves) Comme ces dernières, elle succèderait à un ancien temple sur terrasse qui est alors soit agrandi et surélevé, ou bien arasé. Ce même roi a peut-être construit deux petits temples sur la terrasse de la ziggurat, mais les relevés archéologiques sont peu clairs. Les archéologues ont dégagé sur les niveaux d'Ur datant des XIXe – XVIIIe siècles (période d'Isin-Larsa) plusieurs parties de quartiers d'habitations privées[69]. Les Élamites sont cependant repoussés peu après par Ishbi-Erra qui devient alors le souverain le plus puissant de Basse Mésopotamie, et reprend le contrôle d'Ur. Les victoires d'Ur-Namma se sont accompagnées d'une remise en ordre de la Basse Mésopotamie après plusieurs décennies d'instabilité. C'est ce dernier stade qui est surtout documenté à Ur. Bien qu'ils dirigent une des plus puissantes cités-États sumériennes, leur dynastie tomba finalement sous la coupe de Lugal-zagesi, originaire d'Umma. « Si un homme coupe le nez d’un autre homme avec ~…,il devra verser 40 sicles d’argent.» Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Puis les étapes suivantes consistaient en des exercices de copies de textes plus complexes, notamment des œuvres des « belles-lettres ». C'est néanmoins le temple sur terrasse d'Obeïd qui est la construction des rois archaïques d'Ur la mieux connue. 1.Relief votif d’Ur-Nanshé, roi de Lagash. Le premier code de Loi identifié vient de Mésopotamie, c’est le code d’Ur-nammu (2.112 av. Il s'agissait peut-être de la tombe d'un roi, mais cela reste très difficile à déterminer. Mais cela repose sur peu d'arguments solides, seul le plan de la partie sud étant bien connu et ne permettant pas des interprétations très assurées quant à l'identification des espaces. Parmi ces tombes peu ordinaires, 8 sépultures remontent à la dernière période des dynasties archaïques… La cité d’Ur au troisième millénaire avjc L’histoire de la cité d’Ur commence aux Ve et IVe m… Elles sont comprises dans un vaste ensemble funéraire d'environ 1 800 sépultures concernant tout l'éventail social de la ville d'Ur entre le XXVIe et le XXIIIe siècle (les tombes les plus récentes sont datées de la période d'Akkad). Ur-Namma est un usurpateur. La dernière modification de cette page a été faite le 18 janvier 2021 à 02:11. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Ur-Namma est donc selon toute vraisemblance à l'origine du plus ancien texte de lois connu, le Code d'Ur-Namma, ancêtre du Code de Hammurabi. Il s'est fait reconnaître roi de ces régions dans la ville sainte Nippur, où se trouve le grand sanctuaire du roi des dieux, Enlil. Il est gouverneur (en sumérien ŠAGIN) d'Ur pour le compte du roi d'Uruk Utu-hegal, qui est sans doute son frère. [volume] (New York [N.Y.]) 1840-1920, January 30, 1865, Page 6, Image 6, brought to you by Library of Congress, Washington, DC, and the National Digital Newspaper Program. Les niveaux des périodes suivantes, celles d'Uruk (c. 3900-3100) et de Djemdet Nasr (c. 3100-2900), sont connus par quelques sondages ayant livré des débris de constructions et quelques objets, et surtout un cimetière daté de la période de Djemdet-Nasr par Woolley mais qui, après réexamen des données, s'est révélé couvrir une période plus large, allant de la période d'Uruk au début des Dynasties archaïques[10]. Le matériel funéraire qui y a été retrouvé est divers, témoignant des inégalités sociales : des céramiques dans toutes les tombes, accompagnées de bijoux variés (bracelets, boucles d'oreille, bagues, etc.) Plaque représentant une femme avec son enfant. Quelques habitations de cette période ont été dégagées, mais elles sont mal conservées. Le second terme, kasdim en hébreu, chaldaioi en grec, désigne généralement des habitants du sud de la Mésopotamie, ce qui correspondrait bien à l'Ur retrouvée dans cette région. Ils restent néanmoins très vagues sur les événements historiques mêmes, s'intéressant plutôt à en expliquer les causes par des décisions divines. Il est de toute manière évident que l'espace urbanisé n'était pas partout densément bâti, car les villes mésopotamiennes comprenaient des jardins, vergers et champs jusqu'en leur centre. Ur aurait été choisie parce qu'elle était localisée en Babylonie, assez connue, mais pas autant que Babylone. Le Dublamah est agrandi et le Giparu est également reconstruit selon un nouveau plan[98]. ), M. Sauvage, « La construction des ziggurats sous la troisième dynastie d'Ur », dans, Voir aussi C. Michel, « Commerce international », dans, C. Michel, « Association commerciale », dans. Les rues principales qui desservaient ces quartiers (quatre dans EM, une dizaine dans AH) ont été nommées par Woolley d'après les noms de rues d'Oxford (Quiet Street, Old Street, Paternoster Row, Broad Street, etc.). La ville est reprise un temps par le Bur-Sîn d'Isin, au début du XIXe siècle, mais repasse vite sous la coupe de Larsa. Ce dernier se charge de les recruter, les rémunérer, de les approvisionner en matières premières et outils, de contrôler leurs activités (notamment leur présence), et récupère leur production qui est stockée dans les magasins officiels, en premier lieu de Ganunmah, avant d'être redistribuée[84]. Avec des textes similaires retrouvés à Nippur, elles ont permis de reconstituer les étapes de l'apprentissage des scribes[80]. Ils représentaient donc une institution économique de premier plan, un acteur majeur de la société d'Ur comme tous les grands sanctuaires mésopotamiens, et étaient de ce fait étroitement contrôlés par un pouvoir royal soucieux de disposer de leurs ressources tout en étant leur principal mécène. Le texte le plus récent retrouvé dans la cité date du règne du macédonien Philippe III Arrhidée (323-316), alors que la domination grecque a succédé à celle des Perses. Woolley y a repéré les ruines de portes voûtées. Un couloir séparait ce temple de la partie nord qui occupait en gros les deux-tiers de l'édifice et servait de résidence de la grande prêtresse (en/entum) du dieu Nanna. Une vingtaine de sépultures se placent au-dessus du lot par leur richesse ; y reposent certainement de hauts dignitaires du royaume. L'un d'eux, Ur-Bau de Lagash, fait de sa fille En-anne-padda la grande prêtresse de Nanna[33]. Mais il semblerait que le quartier commercial principal (karūm) soit localisé hors du tell principal. La ziggurat d'Ur est la mieux conservée de la Mésopotamie méridionale. Selon sa reconstitution, des édifices furent incorporés dans les remparts, notamment les temples paléo-babyloniens d'Enki et de Ningishzida dont les restes ont pu être identifiés, et la muraille était alors plus large. Au sud de la cour de la ziggurat, contigu à l'enclos sacré, avait été édifié l'E-gipar (é-gi-par)/Giparu(m)[18], mesurant environ 79 × 76,5 mètres[65]. Le temple de Sîn fonctionne à nouveau à partir du règne de Kurigalzu Ier, aux alentours de 1400. Face qui illustre la paix et la richesse d'Ur. Certains défunts dont les tombeaux sont les plus riches, notamment les « rois » Meskalamdug et Akalamdug et la « dame » ou « reine » (nin) Pu-abi, identifiés par Woolley comme des membres d'une famille royale, sont désignés comme tels par certains objets les accompagnant. Ur-Nammu et ses successeurs procédèrent à de grands réaménagements qui modifièrent sa physionomie. couronne en tôle : cet accessoire dériso:: souligne l'anachronisme volontaire e costume. L'analyse du matériel funéraire est un autre point de débat : sa richesse et sa qualité illustrent les capacités des artisans sumériens et les moyens à la disposition des élites, notamment une insertion certaine dans des réseaux d'échanges internationaux. J.-C., réussit à prendre Ur[37]. British Museum. Le roi-prêtre fait des offrandes à la déesse Inanna (1). Cependant, elle doit composer avec les prétentions d’autres cités, notamment Uruk : vers -2120, le roi d’Uruk Utu-Hegal remporte des succès décisifs et parvient à chasser les Gutis de Basse Mésopotamie, s’assurant une position dominante dans le pays. Ur demeure une cité assez importante en dépit d'un déclin marqué durant le Ier millénaire av. Objets en terre cuite provenant des résidences et tombes d'époque paléo-babylonienne (v. 2000-1600), British Museum. Après la chute de l'empire assyrien, la ville passe sous la coupe de la dernière dynastie babylonienne dont plusieurs rois y entreprennent des travaux, en dépit de son déclin, sans doute du fait de son lustre passé[99]. Un texte postérieur de Nabonide attribue à Nabuchodonosor Ier (1125-1104) la restauration du Dublamah, et des inscriptions de fondation mentionnent les travaux entrepris par Marduk-nadin-ahhe (1100-1083) dans l'Enunmah et Adad-apla-iddina (1069-1048) dans le temple de Sîn[95]. Musée du Louvre. Celui-ci se faisait en plusieurs phases : d'abord l'apprentissage de base de l'écriture et la rédaction de tablettes simples. Quelques archéologues de l'Université de Pennsylvanie y firent quelques explorations par la suite. Le roi Ur-bau (— 2164-— 2144) contrôle la ville d'Ur ; il est le souverain de l'un des petits États de Sumer, celui de Lagash, qui connaît une grande prospérité. Doc 12 p 30. Je me dirige vers le temple avec l’intention d’apercevoir le roi. Ur et les établissements ruraux l'entourant sont progressivement réoccupés au début de la période de domination de la dynastie kassite de Babylone (1595-1155)[90], qui a vaincu la dynastie du Pays de la Mer un peu après 1500. Sa fonction est mal comprise ; Woolley y voyait un espace de stockage, mais elle a pu avoir une fonction cultuelle. Ses successeurs Lugal-kinishe-dudu et Lugal-kisal-si proclamaient exercer la royauté sur Ur. Cette nouvelle construction, de forme grossièrement rectangulaire avec pour dimensions environ 100 × 50 mètres, a pu être identifiée comme le nouveau Giparu construit pour servir de résidence à la fille de Nabonide[103]. Plusieurs hymnes ont ainsi été composés en son honneur, vantant sa bravoure, ses exploits militaires, mais aussi son œuvre cultuelle et le creusement des canaux qu'il a fait faire. Les résidences sont construites en briques crues sans utilisation de briques cuites contrairement aux pratiques précédentes. Le plus connu roi d'Ur est Ur-Nammu. Document 2 : Le roi Ur-Nammu et le dieu-lune Nanna Il est considéré par la tradition mésopotamienne comme le fondateur de la troisième dynastie d'Ur (abrégé en Ur III)[35]. Sa base est un rectangle de 62,50 × 43 mètres. Du point de vue politique, la ville a perdu son indépendance.