Les Juifs de Rome se livrent au prosélytisme, et cela suscite de l'hostilité dès le IIe siècle av. Ce décret n'est pas arrivé non plus par surprise. C'est l'émancipation pour les Juifs de ce royaume qui est explicitement confirmée par un décret royal le 29 mars 1848[91] : « décret du 29 mars 1848, numéro 688 […] : Les sujets juifs du Royaume bénéficieront à la présente date de tous les droits civils et de la faculté d'acquérir des diplômes universitaires, […][90]. Le XVe siècle voit un premier afflux de Juifs séfarades, à la suite des persécutions qui ravagent l'Espagne à partir de la fin du XIVe siècle. Un pèlerin, de visite à Rome au début du XIXe siècle, remarque que les Juifs de la ville évitent encore de passer sous l'arc de Titus[31]. C'est à Livourne que naît en 1784 Moïse Montefiore, précurseur du sionisme et fondateur du premier quartier juif hors les murs de la Vieille ville à Jérusalem. Plusieurs camps de transit italiens destinés aux Juifs, aux prisonniers politiques et pour le travail forcé étaient gérés par les Allemands et les Italiens. Le judaïsme italien connaît donc en comparaison une vie paisible[76] dans un pays où l'Église, considérant les Juifs comme les témoins de son histoire, ne souhaite pas leur disparition. Parmi les 329 déportés du 23 novembre 1943, il y avait 57 « Juifs de Barcelonnette ». La zone d'occupation italienne en France, principalement Nice, sert de refuge à de nombreux Juifs de France jusqu'en septembre 1943. Cependant, l'enquête est clôturée par manque de preuve. L’histoire des Juifs en Italie, la plus ancienne communauté juive d'Europe occidentale, remonterait à la révolte des Maccabées. fait la fortune des commerçants livournais jusqu'au XIXe siècle quand la disparition des privilèges livournais augmente la concurrence des autres ports. Hors Venise, les petites synagogues sont difficiles à visiter car il faut souvent pouvoir en joindre le gardien avant d'y accéder. Au cours de son procès, plus de 200 témoins furent entendus avant sa condamnation en avril 1972. Les centres principaux du judaïsme italien actuel sont Rome et Milan. Le 4 mars 1848, dans la mouvance libérale de la période, le roi Charles-Albert donne une constitution au royaume de Piémont-Sardaigne , dans laquelle l'égalité de tous devant la loi est proclamée et les cultes, autres que le catholicisme, religion d'État, sont tolérés : Cela se produisit malgré les ordres stricts, pris à l'époque, de ne pas commettre de violence à l'encontre de la population civile[23]. Les accusés ayant été inculpés plus de vingt ans après le massacre de 1943 et le délai de prescription expiré[47],[23]. En 2006, une ancienne synagogue transformée en église depuis cinq siècles, Santa Maria in Scolanova est rendue au culte juif à Trani. Quant à Tacite, ses propos sur les Juifs sont un recueil de préjugés absurdes et diffamatoires[38]. J.-C. et les fait apparemment rapidement libérer[6],[7]. Au XIe siècle, de prestigieuses yéchivot ashkénazes se développent dans la région, et les étudiants affluent de Grèce. La situation change du tout au tout quand l'Italie se rapproche de l'Allemagne nazie vers la fin de 1936[103] et avec la visite officielle d'Hitler en Italie en mai 1938. La deuxième phase a eu lieu sous Boßhammer, qui avait remplacé Dannecker au début de 1944. Il est lun des plus célèbres talmudistes et médecin auteur du Mishné To… Cependant, cet ordre exemptait les Juifs âgés de plus de 70 ans et les mariages mixtes, frustrant les Allemands qui voulaient arrêter et déporter la totalité des Juifs italiens[6]. Primo Levi, un survivant juif italien d'Auschwitz, a publié son expérience de l'Holocauste en Italie dans ses livres If This is a Man et The Periodic Table . Le Memoriale della Shoah est un mémorial de la Shoah situé dans la gare centrale de Milan. Une vie intellectuelle juive y naît, ainsi qu'en Italie du Sud, encore dépendante de l'Empire byzantin. Enrico Fermi a également déménagé aux États-Unis, son épouse étant juive. Dans ces conditions je parlerai à voix basse pour que seuls les juges entendent, car il ne manque pas de gens pour exciter ces étrangers contre moi et tous les meilleurs citoyens. L'arrestation d'Italiens et de réfugiés juifs débute quasi immédiatement après la capitulation, en octobre 1943. L'interdiction de la circoncision des convertis par les autorités romaines, son abandon par le christianisme et plus généralement le renoncement à de nombreuses obligations (telle la cacheroute) n'empêchent pas le prosélytisme de proliférer jusqu'à l'adoption du christianisme par les autorités impériales[34]. Son successeur, Friedrich Boßhammer, disparut à la fin de la guerre en 1945 et travailla comme avocat à Wuppertal. Les prédicateurs dominicains, à l'instar des Espagnols, demandent l'expulsion des Juifs de Venise dont les autorités choisissent une solution de compromis en imposant la résidence forcée, connue sous le nom de ghetto. J.-C. Selon Flavius Josèphe[23], en 19, à la suite de l'escroquerie subie par une noble romaine, convertie au judaïsme, dont les dons au Temple de Jérusalem sont détournés à leur profit par des Juifs, Tibère déporte les Juifs pérégrins[24] (ceux qui ne sont pas citoyens romains) en Sardaigne[25], où ils ont le choix entre lutter contre les brigands et la mort. L'Italie est probablement le premier État européen à avoir un chef de gouvernement juif, Luigi Luzzatti, en 1910[Note 2]. L'approche libérale vis-à-vis des Juifs des familles dirigeantes à Mantoue, les Gonzague, et à Ferrare, les Este, contraste avec l'attitude beaucoup plus variable des papes, certains les protégeant, d'autres adoptant au contraire des mesures anti-juives[50]. Débuta alors une participation active italienne à la poursuite et à l'arrestation de juifs[17], bien qu'initialement, la police italienne devait seulement prêter son concours aux rassemblements à la demande des autorités allemandes. Le nombre de décès pendant la totalité de la période fasciste italienne est également inconnu, mais on estime que ce chiffre dépasse plusieurs milliers. Erich Priebke et Karl Hass ont longtemps échappé à la justice, avant d'être finalement jugés en 1997[43]. Angelo Donati et le Père Marie-Benoît y organisent des sauvetages, au succès partiel. Avec la chute de Napoléon, la condition des Juifs est remise en question : les Italiens catholiques avaient identifié les Juifs aux Français athées. Il s'agissait du seul camp d'extermination fonctionnel en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. L’arrestation et la déportation de Juifs dans l’Italie occupée par l’Allemagne peuvent être séparées en deux phases distinctes. L'égalité des droits est proclamée par le Statut albertin[Note 1] et confirmée par le royaume d'Italie dans la période 1848-1870. Dans le premier cas, la totalité des biens volés est toujours manquant, tandis que certains contenus divers ont été restitués après la guerre[41]. 2 Voir en particulier A. TOAFF, Il ghetto di Roma nel Cinquecento: conflitti etnici e problemi socioeconomici, Ramat-Gan, 1984 ; A. ESPOSITO, Un’altra Roma. Entre mars et juillet 1942, 174 Juifs ont été placés en résidence forcée à Barcelonnette. » La communauté juive adhère au mouvement qui va conduire à l'unification italienne[93]. Juifs italiens. Sur la base de chiffres fournis par Flavius Josèphe, on estime à 30 000 ou 40 000 le nombre de Juifs à Rome au Ier siècle[16]. Mais elles sont très richement aménagées. ». Environ la moitié des Juifs arrêtés lors de la Shoah en Italie l'ont été en 1944 par la police secrète italienne[22]. Le plus célèbre d'entre eux est sans doute le cycliste Gino Bartali, vainqueur du Tour de France 1938 et 1948, honoré à titre posthume en 2014 pour son rôle dans le sauvetage des Juifs italiens lors de l'Holocauste, pour n'en avoir jamais parlé de son vivant[54]. Le succès de Beppe Grillo aux élections législatives de février 2013 préoccupe les Juifs italiens et français au point de susciter un communiqué du CRIF dénonçant un démagogue raciste et antisémite[132]. Les Juifs arrêtés ont été conduits dans les camps de transit de Borgo San Dalmazzo, Fossoli et Bolzano, puis déportés à Auschwitz. Sur les 4 800 déportés des camps à la fin de 1943, 314 seulement ont survécu[21]. Des camps d'internement sont créés pour les ressortissants de pays ennemis où sont enfermés des Juifs étrangers qui s'étaient réfugiés en Italie ainsi que quelques Juifs italiens[103]. Leur décoration intérieure reflète le goût de l'époque et est fortement marquée par l'art baroque, avec des estrades souvent entourées de colonnes, pouvant rappeler, toutes proportions gardées, le baldaquin du Bernin à Saint-Pierre de Rome[82]. Toutefois, Vespasien inaugure une politique d'hostilité systématique au judaïsme en établissant un impôt spécial sur les Juifs, le fiscus judaicus qui est un dévoiement de la dîme que les Juifs de la Diaspora payent au Temple de Jérusalem jusqu'à sa chute en 70[32]. Deux semaines plus tard, le 15 octobre, 1 259 Juifs sont raflés et 1 007 d'entre eux sont envoyés à Auschwitz. La première, sous Dannecker, de septembre 1943 à janvier 1944, a vu des Einsatzkommandos mobiles cibler des Juifs dans les grandes villes italiennes. Carte des communautés juivesactuelles en Italie[1]. Un grand nombre de ces arrestations ont pu être effectuées uniquement grâce à des informations fournies par des civils[49]. Quelques remarques. Les juifs célèbres dans les affaires. Durant l'automne 1938, sont publiés plusieurs décrets qui forment les lois raciales « Manifesto della razza » : les Juifs sont alors exclus de la fonction publique et donc de l'enseignement, le mariage entre Juifs et aryens ainsi que l'emploi de domestiques aryens est interdit ; des propriétés et entreprises juives sont confisquées ; puis c'est l'interdiction de publier un journal ou de posséder un poste de radio, etc.[103]. Les Juifs qui vivent en Italie au XVIe siècle sont là depuis toujours pour certains, d’autres sont des Juifs ashkénazes qui, surtout au XIVe siècle, ont quitté l’Allemagne pour l’Italie, des Juifs français qui durent abandonner la France, et à la fin du XVe siècle et au cours du XVIe, et enfin ceux arrivés avec l’émigration sépharade d’Espagne à Gênes après 1492 puis Livourne au XVIIè siècle. Parmi ceux-ci, sept ont survécu à l’extermination. Avant tout, il faut souligner et rappeler la différence entre déportation politique et déportation raciale dans un pays qui, comme l’Italie, a subi une forte déportation politique : environ 40 000 citoyens italiens ont été déportés dans les camps de concentration allemands entre 1943 et 1945, dont un grand nombre ne rentrèrent pas chez eux. modifier Les premières traces de Juifs en Écosse datent de la fin du XVII e siècle, mais il est possible que des Juifs y soient arrivés à l'époque de la conquête romaine de la Grande-Bretagne , bien qu'il n'existe aucune preuve à cela. Il dispose également de certains wagons de marchandises du type utilisé dans les déportations[31],[32],[28]. Ceux-ci s'établissent principalement à Rome où ils créent une nouvelle synagogue et constituent le tiers de la communauté juive[120], ainsi qu'à Milan et, plus accessoirement, à Livourne[121]. Beaucoup d'autres ont été produits sur le sujet[55]. Je ne veux donc pas les aider et faciliter leurs manœuvres. L'attitude des fascistes italiens à l'égard des juifs italiens a radicalement changé en novembre 1943, notamment après la déclaration des autorités dénonçant cette minorité comme « nationalité ennemie » lors du congrès de Vérone. Le régime fasciste a même autorisé une organisation judéo-italienne (DELASEM) à agir légalement pour soutenir les internés juifs[4]. De la rue des Fleurs, on gagne la place des Larmes, « Ils avaient acclamé l'émancipation. Les épitaphes des catacombes nous renseignent en effet sur les nombreuses synagogues existant alors à Rome et aussi sur leur organisation, remarquable par l'absence de rabbins, fonction apparue après la chute du second Temple, et par la présence de femmes parmi leurs administrateurs[20]. En 1912, dans une approche similaire, les Juifs de Trieste, alors en Autriche-Hongrie mais dont la population est très largement italienne, font construire une des plus grandes synagogues d'Europe[100]. Le pape lui-même, auquel beaucoup reprochent l'absence de prise de position publique dénonçant les déportations de Juifs, les a protégés, notamment en ordonnant que des réfugiés politiques et des Juifs soient abrités dans le couvent romain des Santi Quattro Coronati[26]. La vie juive traditionnelle se poursuit parallèlement avec Samuel David Luzzatto (1800-1865), l'un des pères de la Wissenschaft des Judentums (« science du judaïsme ») et directeur d'une yechiva à Padoue, transférée ultérieurement à Florence puis à Rome[92]. Abensur. Seuls 506 personnes ont été envoyées dans d'autres camps (Bergen-Belsen, Buchenwald, Ravensbrück et Flossenbürg) en tant qu'otages ou prisonniers politiques.