À Athènes, toutefois, les ambassadeurs sont soumis à un procès puis exécutés ; à Sparte, ils sont simplement jetés dans un puits[19],[20]. Il ne mentionne pas que tous les 378 trières ont combattu à Salamine (« Tous ces peuples fournirent des trirèmes […] Le nombre de ces vaisseaux allait en tout à trois cent soixante-dix-huit, sans compter ceux qui étaient à cinquante rames. consulté le 19 janvier 2021. Pour cette raison, ils jugent que Salamine est l'une des plus importantes batailles de toute l'histoire humaine[156],[113]. Par la suite, les Grecs entreprennent de les repousser, avec succès, vers l'Asie pendant les trente années suivantes. À la fin du mois de septembre 480 avant J.-C., il engage la bataille de Salamine. : […] Pourtant, au début de 480 av. En route, Thémistocle laisse des messages à toutes les sources d'eau potable à l'intention des Grecs d'Ionie à bord des navires perses, leur demandant de faire défection[39],[40]. La chronologie de Salamine est difficile à établir[46]. L'historien grec déclare que toutes les unités perdues ont été remplacées[77], mais ne mentionne que 120 navires des Grecs de la Thrace et des îles environnantes comme renforts[78]. Salamine est une petite ile situé dans la mer Méditerranée à quelques kilomètre au large du Pirée, le port d'Athènes en Grèce dans la baie de Salamine. Attaquons donc sur-le-champ le Péloponnèse, si telle est votre volonté. Dans la flotte alliée, les Athéniens occupent l'aile gauche, alors que sur la droite se tiennent les navires spartiates (mais Diodore mentionne qu'il s'agit des Mégaréens et des Éginètes) ; le centre est composé de navires de plusieurs origines[114],[115]. Leurs échanges ont porté le plus souvent sur l'affirmation d'Hérodote qui indique que les navires alliés sont plus lourds et donc moins manœuvrables[44]. J.-C. dans le détroit entre le continent et l'île de Salamine, située dans le golfe Saronique près d'Athènes. Les Perses évacuent l'Attique, Mardonios décidant de passer l'hiver en Béotie et en Thessalie ; les Athéniens peuvent donc retourner dans leurs cités en ruines pour y passer l'hiver, également[102]. Cette collaboration est remarquable dans ce monde grec disjoint, d'autant plus que plusieurs membres de la confédération sont toujours en guerre les uns contre les autres[31]. La flotte grecque forme alors une ligne et détruit un nombre élevé de navires perses. Hérodote sous-entend que la bataille commence après la prise d'Athènes. La bataille de Salamine (en grec ancien : Ναυμαχία τῆς Σαλαμῖνος / Naumachía tēs Salamînos) voit l'alliance des cités-États grecques, dirigée par Thémistocle, affronter l'Empire perse, mené par Xerxès I er.Cette bataille navale se déroule en 480 av. Pendant sa fuite, son navire éperonne un navire perse, ce qui convainc son poursuivant qu'elle fait partie de la flotte alliée ou l'a rejointe ; Aminias abandonne la poursuite[136]. Il a demandé aux Athéniens en 483 av. Les Grecs n’ont plus de ressources, et ne peuvent éviter ni l’esclavage, ni le compte que vous leur demanderez du présent et du passé. Quoi qu'il en soit, quand Xerxès reçoit cette information, il ordonne à la flotte de se diriger vers la côte de Salamine, bloquant ainsi la voie méridionale[50]. παῖδας, γυναῖκας, θεῶν τέ πατρῴων ἕδη, Fragment de bas-relief représentant une trière grecque (vers 500 av. Selon ses calculs, les Perses auraient perdu environ le tiers de celle-ci dans une tempête près des côtes de Magnésie du Méandre[74]. Le départ des Corinthiens est peut-être également une manœuvre pour amener les Perses à attaquer, voyant la désintégration de la flotte alliée[119]. Thémistocle propose une seconde stratégie. L'empire perse s'était constitué au cours de la seconde moitié du vi e siècle, sous la conduite de Cyrus, de son fils Cambyse et du successeur de celui […] La flotte alliée rame de l'Artémision à Salamine pour soutenir l'évacuation d'Athènes. L’invasion perse de la Grèce La cité d’Athènes est envahie et pillée. Selon toute probabilité, la flotte perse reçoit l'ordre de bloquer la sortie sud du détroit, ce qu'elle fait le soir précédant la bataille. J.-C., essayant de retracer l'origine des guerres médiques. Il est donc probable qu'aucun participant à la bataille, sauf Xerxès Ier, n'a eu une vue d'ensemble de la bataille dans le détroit de Salamine[50],[113]. Lors d'un conseil de guerre tenu après l'évacuation d'Athènes, le commandant naval de Corinthe, Adimante de Corinthe, argue que la flotte devrait s'assembler près des côtes de l'isthme pour verrouiller le passage[43]. Sa réputation se rétablit pendant le XIXe siècle à la suite des découvertes archéologiques qui confirment ses dires[10]. Ne permettez pas, seigneur, que les Perses servent de jouet aux Grecs ; vos affaires n’ont encore rien souffert par la faute des Perses, et vous ne pouvez nous accuser de nous être comportés lâchement en quelque occasion. L'approche d'Hérodote, nouvelle, se poursuit aujourd'hui. Lorsque les nouvelles de la défaite des Thermopyles parvient aux oreilles des marins grecs, la flotte alliée fait retraite puisque le blocus du détroit de l'Artémision ne suffirait plus à retenir les forces perses[38]. Lord Byron a rédigé un passage sur la bataille dans son Don Juan[164]. Si les attaquants n'étaient entrés qu'à l'aube dans le détroit, les Alliés auraient eu suffisamment de temps pour organiser leur défense[119]. Immédiatement après la bataille de Salamine, Xerxès ordonne la construction de ponts flottants au-dessus du détroit, dans le but d'utiliser son infanterie pour attaquer les Athéniens. Eschyle affirme que les Perses entendent les Grecs chanter leur hymne de guerre, un péan, avant de les apercevoir : ὦ παῖδες Ἑλλήνων ἴτε Les batailles de Platées, du cap Mycale et de Salamine constituent un point tournant dans le cours des guerres médiques, car les Perses renoncent ensuite à envahir la Grèce. Une force de 10 000 hoplites est envoyée dans la vallée, les Grecs croyant y affronter l'armée perse. Aux Thermopyles, les soldats grecs bloquent les forces perses pendant trois jours, puis sont contournés, ce qui permet aux Perses de massacrer l'arrière-garde avant de poursuivre l'invasion[36]. La victoire inespérée des Grecs, largement surpassés en nombre, est le point culminant de la seconde invasion perse. Lysias[80] avance également une flotte perse de mille deux cents navires assemblés à Doriskos au printemps de 480 av. Il obtient gain de cause ; la flotte grecque reste près des côtes de Salamine[45]. Bataille de Salamine : Commentaire de texte Introduction C’est pour reprendre leur revanche sur les Grecs que les Perses veulent à nouveau mener une expédition contre la cité athénienne. Couvert de honte, il bâtit une cité composée de … La Pythie rend un oracle. La principale source sur les guerres médiques est l'historien grec Hérodote[2]. Cette école de pensée argue que, sachant la prééminence de la pensée occidentale sur l'histoire humaine ultérieure, la domination perse aurait modifié sensiblement la trajectoire de la pensée humaine[156]. Selon Plutarque, le futur homme d'État Cimon, presqu'inconnu, obtient un grand prestige à la suite de cette bataille, ce qui lui permet d'entreprendre une fructueuse carrière politique[162]. » Hérodote raconte qu'alors que la flotte alliée recule, un seul navire change de direction dans le but d'éperonner le navire perse le plus proche. En outre, les navires perses sont plus performants et leurs équipages, plus expérimentés. Mardonios choisit avec soin les troupes qui doivent rester avec lui en Grèce, retenant l'infanterie et la cavalerie d'élite, dans le but de conquérir la Grèce par la terre[102]. Chaque jour, nous vous offrons un texte retraçant le contexte, les préparatifs puis la bataille de Salamine. Néanmoins, les deux adversaires misent sur une seule bataille navale décisive, souhaitant mettre un terme à la guerre[106]. (Histoire) - La Grèce antique jusqu'à Constantin, https://www.universalis.fr/encyclopedie/bataille-de-salamine/, dictionnaire de l'Encyclopædia Universalis. J.-C., Eschyle écrit sa tragédie Les Perses, qui raconte en partie les défaites de Xerxès Ier. Le congrès adopte ce plan[34]. Selon le tragédien athénien Eschyle, qui a combattu à Salamine, la flotte grecque montait à 310 trières (la différence étant le nombre de navires athéniens)[64]. En ramant dans le détroit de Salamine pour affronter les Alliés, les Perses jouent le jeu de leur adversaire. Xerxès n'avait pas du tout envisagé une résistance acharnée, sinon il serait arrivé plus tôt pour jouir plus longtemps d'une saison favorable à sa campagne (par exemple, il n'aurait pas attendu quatre jours aux Thermopyles dans l'espérance que les Grecs se dispersent)[102]. Cette stratégie est toutefois sans intérêt si la flotte alliée ne peut empêcher les navires perses de transporter des troupes à travers le golfe Saronique. Hérodote décrit la flotte sur une ligne selon un axe nord-sud, son flanc nord près de la côte de l'îlot moderne de Saint George (Ayios Georgis) et son flanc sud près de la côte du cap Vavari (partie de Salamine)[117]. Les Alliés étant bien retranchés sur l'étroit isthme de Corinthe, il n'a que peu de chances de conquérir le reste de la Grèce par terre[104]. Contre toute attente, les Athéniens gagnent la bataille de Marathon, ce qui oblige les débris de l'armée perse à se réfugier en Asie[22]. La version du 6 octobre 2019 de cet article a été reconnue comme «, « [pour] la première fois, un chroniqueur cherche à faire remonter les origines d'un conflit, non pas à un passé assez lointain pour être tout à fait fabuleux, ni aux caprices et aux désirs d'un dieu, ni à la prétention d'un peuple à une destinée manifeste, mais plutôt à des explications qu'il peut vérifier personnellement », « il ne tint aucun compte des Ioniens, sachant bien que leur révolte ne resterait pas impunie », « qui est bien intentionné pour le roi, et qui préfère le succès de vos armes à celui des Grecs, m’a dépêché vers vous à leur insu, avec ordre de vous dire que les Grecs, effrayés, délibèrent s’ils ne prendront point la fuite, « Tous ces peuples fournirent des trirèmes […] Le nombre de ces vaisseaux allait en tout à trois cent soixante-dix-huit, sans compter ceux qui étaient à cinquante rames. Stratégiquement, les Perses n'ont aucun intérêt de combattre à Salamine[105]. Selon Diodore de Sicile, Xerxès a mis à mort les capitaines phéniciens pour avoir commencé la bataille. Même s'ils sont largement surpassés en nombre, Thémistocle persuade les alliés grecs de s'engager dans une bataille décisive, espérant que la victoire grecque empêchera les Perses d'envahir le Péloponnèse. En 472 av. Il écrit que, l'année suivante, la flotte perse comporte 300 trières[143]. Les historiens modernes ignorent les raisons, le moment exact et qui a pris la décision d'attaquer ; ce qui est clair toutefois, c'est que les Perses engagent les combats[53]. L’armée perse a à sa tête le fils de Darius Ier, connu sous le nom de Xerxès qui veut venger la défaite subie par son père lors de la bataille de Marathon dix ans auparavant. Selon Plutarque, c'est pour à la fois améliorer leur position et attendre le vent matinal[127]. La force armée se rend ensuite à Érétrie, qu'elle assiège puis détruit[21]. Peu importe le moment où la flotte perse entre dans le détroit, elle n'attaque pas avant l'aube. Vos enfants, vos femmes, les temples des dieux de vos pères, Les Perses préfèrent une bataille navale sur une grande surface, en pleine mer, là où ils peuvent profiter de leur supériorité numérique et d'équipages mieux entraînés[53]. S'inscrire Se connecter Devenir Premium. Dans les deux cas, un facteur reste néanmoins commun : les meilleurs prix du web spécial , c'est sur notre site d'achat en ligne que vous les trouvez ! Situation géographique. Néanmoins, Hérodote ne mentionne pas la flotte égyptienne, sinon sa présence lors de la bataille principale, menant quelques historiens modernes à rejeter sa présence avant ou pendant la bataille[121], d'autres jugeant que c'est possible[50]. Selon Hérodote, les Perses « fondirent » dès l'aube sur les navires grecs, probablement parce que la flotte alliée n'était pas en position de combat[58],[123]. For the first time, a chronicler set himself to trace the origins of a conflict not to a past so remote so as to be utterly fabulous, nor to the whims and wishes of some god, nor to a people's claim to manifest destiny, but rather explanations he could verify personally. Ctésias indique mille navires[65]. Mais, les réponses de l’oracle sont difficiles à interpréter ; 50 - 59. »)[61] et indique que les Éginètes « envoyèrent quarante-deux vaisseaux ; ils en avaient encore quelques autres d’équipés, mais ils s’en servirent pour la garde de leur pays »[62]. J.-C.) ; il reconnaît donc de façon implicite que les Histoires d'Hérodote sont suffisamment exactes pour ne pas avoir à les réécrire ou les corriger[7]. © 2021 Encyclopædia Universalis France.Tous droits de propriété industrielle et intellectuelle réservés. Il menace en plus de faire tuer tous les autres Phéniciens ; la nuit venue, ces derniers s'enfuient vers l'Asie à bord de leurs navires[145]. La flotte grecque est au mouillage à l’Artémision quand se déclenche la bataille des Thermopyles. La Bataille de Salamine regorge de secrets à découvrir… Mais le saviez-vous ? Au centre, des navires grecs, formant un coin, pénètrent les lignes perses, divisant la flotte ennemie en deux[119]. Le « congrès » se réunit à nouveau au printemps de 480 av. J.-C., Xerxès envoie des ambassadeurs en Grèce pour exiger le tribut « de l'eau et de la terre » tout en omettant délibérément de les envoyer à Athènes et Sparte[29]. J.-C., pour prendre le contrôle de territoires à proximité de la Grèce, permet de conquérir la Thrace et oblige la Macédoine à devenir cliente de l'Empire perse[18]. Allez, fils de la Grèce, En conséquence, les Grecs croient avoir affronté autant de navires. Les alliés grecs sont largement dominés en nombre de bateaux : un peu plus de 300 trières, contre 600 à 800 qui demeurent aux Perses. Si la première tentative d'éperonnage échoue, des marins embarquent sur le navire ennemi et, souvent, une bataille s'ensuit[110]. J.-C. dans le détroit entre le continent et l'île de Salamine, située dans le golfe Saronique près d'Athènes. Sujet du message : La bataille de Salamine, vue par Eschyle. Quelques historiens ultérieurs de l'Antiquité le critiquent, même s'ils suivent ses pas, notamment Thucydide[6],[7]. Chaque jour, nous vous offrons un texte retraçant le contexte, les préparatifs puis la bataille de Salamine. J.-C. dans le détroit entre le continent et l'île de Salamine, située dans le golfe Saronique près d'Athènes. La seconde période de l'histoire des cités grecques s'ouvre en effet par ce qu'on a coutume d'appeler la crise des guerres médiques, contre le roi des Perses. Toutefois, d'autres Grecs ont nié cette fuite[126]. Hérodote détaille les navires achéménides présents à la bataille[85] : Le nombre 1 207 apparaît assez tôt dans les archives historiques (472 av. Le roi achéménide ordonne, dès le soir, à la flotte perse de bloquer les accès au détroit[52]. Chaque flotte transporte des marins entraînés aux combats ; les navires grecs emportant des hoplites en armes[119], les Perses préférant semble-t-il des hommes plus légèrement armés[131]. Les pertes dépendent donc du nombre de navires avant la bataille : elle s'élèverait entre 200 et 300 navires selon une estimation de la taille initiale de la flotte perse. Darius envoie des émissaires à toutes les cités-États grecques en 491 av. Ces deux événements permettent aux Perses de conquérir la Phocide, la Béotie, l'Attique et l'Eubée. Lors de la planification de leur invasion de 480 av. Aussi les chefs grecs décident unanimement de quitter l’Artémision, d’autant que Léonidas est mort et que l’armée terrestre des cités grecques coalisées se retire vers le sud.