Ainsi, l’être peut faire l’objet d’une seule et même science. Voyons à présent ce qu’il en est du devenir chez Aristote. 67 M. HEIDEGGER, Etre et Temps, t. 2, traduit de l’Allemand par F. VEZIN, Paris, Gallimard, 1986, p. 31. Aristote distingue deux types d’étants : les étants naturels, et les étants produits par l’homme (technê). in Revue de Métaphysique et de Morale, janvier-mars 2003, n°1, p. 6. Si les théories pluralistes et unitaires échouent, c’est parce que les premières ne voient que le multiple, les secondes ne considèrent que l’Un-un (43). Plus encore, il y a une suppression de la puissance. 39, 2. Il est le principe selon lequel il est impossible que le même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps, au même sujet et sous le même rapport, ainsi que celui du tiers exclu. ibid., p. 40-41. Il engendre donc ce qu’il n’est pas : « c’est parce qu’il n’est pas un être qu’il peut faire advenir l’être. * 4 LALANDE A., Vocabulaire * 156 PINDARE, cité par cit., p. * 144 ARISTOTE, * 151 ARISTOTE, Ethique Plotin situe le devenir dans l’émanation des hypostases qui suivent l’Un. (41)» Ce dernier, en présentant l’enseignement des Milésiens, cherchait dans celui-ci la réponse à la question quelle est la matière dont sont faites les choses ? INCIDENCES, 2. physique, VIII, 3, 254 b, 14-16. D’après ce dernier, en effet, l’être ne vient ni de l’être ni du non-être, car « comment donc l’être pourrait-il venir à l’existence dans le futur ? L’acte est donc le principe de tout changement, puisque la puissance renvoie à une contingence, ce qui est en puissance pouvant ou ne pas être. Cette question est une préoccupation propre à Aristote, car « c’est Aristote qui la pose et il la pose dans le langage de sa propre doctrine. Livre II. La seconde hypostase peut donc être nommée indifféremment Etre, Monde intelligible, Intelligence. ibid., p. 219. l'être cit., p. 225. 54, 1. « Le type de l’être, ce n’est ni la chose, ni l’idée ; c’est le sujet humain concret, qui n’est pas seulement pensant, mais désirant, aimant, angoissé, soucieux, etc. Qu’en est-il maintenant de la postérité d’Aristote ? 42 L. BRISSON, Matière et devenir dans les philosophies anciennes : A quelles conditions peut-on parler de matière dans le Timée de Platon ? Au principe se trouve l’Un qui, « par le seul effet de sa perfection, produit une réalité dérivée qui devient un être accompli dans le mouvement de conversion effectué vers son origine. L'être en acte et l'être en Métaphysique, K, 12, 1068 a, 10. 52 Cf. C'est à partir de l'œuvre de Platon que la pensée d'Aristote peut être comprise. C’est ainsi qu’on peut voir Heidegger reprocher à la philosophie moderne de n’avoir pas, dans son renversement principiel du questionnement philosophique, pris pour étant exemplaire le sujet et de n’avoir pas interprété le concept d’être à partir du mode d’être propre au sujet (69). * 172 MOUNIER E., Le 50 Ibid., IX, 6, 1048a, 31 – b, 10. 69 Cf. * 10 AUBENQUE P., Le « Interprétation qui met fin à la séparation de l’être et du devenir. Précis d'histoire de la philosophie, Paris, Tournai, Rome, DE FINANCE, op. 9 likes. Métaphysique, È, 1, 1046 a, 11. A. LALANDE A., Vocabulaire technique et critique de la Ceci dit, abordons la doctrine de l'être. * 55 ARISTOTE, Métaphysique, È, 3, 1046 b, 30. Sur l'insuffisance de l'analyse du 24, 1. * 140 DESCARTES R., Théorie * 133 ARISTOTE, II.1.2. Eh bien, et dans la philosophie de Platon, Mimesis, 2010 ISBN 88-8483-995-5 J. Substance et accident : prédication (dir. * 34Il s'agit des apories sur Comme le souligne J. de Finance, Platon admet le non-être à côté de l’être, c’est-à-dire l’autre que l’être (47). Ce qu'il va appeler l’aristocratie c’est une aristocratie morale, épistémique et donc de l’éthique. le devenir, le feu vivant qui meurt et se ranime toujours. 62 P. FAUQUIER, Matière et devenir dans les philosophies anciennes : La matière comme miroir : Pertinence et limites d’une image selon Plotin et Proclus in Revue de Métaphysique et de Morale, janvier-mars 2003, n°1, p. 80. vérité ?, Paris, TEQUI, 1974, p. 59. Ainsi, le point de vue de Descartes est, pour Aristote, le point de vue de Dieu ! Parménide, fragment 2, cité par CARATINI R., op. La participation signifie que, en l'absence de l'unité que lui communique sa Forme, une chose sensible se pulvériserait en une quantité indéfinie de qualités toutes singulières, donc indicibles. (42)» En d’autres termes, il cherchait comment concevoir l’être dans sa pureté sans en priver le multiple. Métaphysique, È, 5, 1048 a, 10. Idem. 5. Mais si la procession s’arrêtait au niveau de la troisième hypostase, nous serions de part en part dans l’intelligible, on ne comprendrait pas l’existence du monde. « Ainsi, l’acte sera donc comme l’être qui bâtit est à l’être qui a la faculté de bâtir, l’être qui voit à celui qui a les yeux fermés (…), ce qui est élaboré à ce qui n’est pas élaboré. Du non-être à * 87 ARISTOTE, La Nous pouvons retenir de Platon et d’Aristote que la condition du devenir est composite : l’être est à deux plans, celui de la permanence (ce qui est, la forme ou l’essence) et celui de la transition perpétuelle (de ce qui était à ce qui sera, du changement dans le temps, la matière ou le substrat.) Voyons à présent ce qu’il en est du devenir chez Aristote. L'objet propre de l'intelligence se présente donc, dans la philosophie de Platon, comme un intelligible auquel s'applique le nom d'«oôaca». physique, III, 6, 206 a, 30. artificiel Mouvement, devenir et être sont donc mêlés. Introduction à la philosophie, Paris, Plon, 1981. p. 10. cit., p. 151. cit., p. 446. de l'opinion cit., p. 58. Et c'est ce qu'en dit l'homme ( ce que je désigne par le … physique, VI, 4, 234 b, 10. ANTE ARISTOTELICIENNES DU DEVENIR 36, CHAPITRE IV : SUBSTANCE ET ACCIDENT, * 80 ARISTOTE, parménidienne Il y demeure jusqu’en 348, puis devient le précepteur d’Alexandre le Grand. L’Un contient en lui le non-un, c’est-à-dire l’autre que l’Un, et c’est cet autre qui, par successions d’engendrements hypostatiques, devient l’Etre, l’Ame et qui donne jusqu’aux réalités sensibles (56). * 74 ARISTOTE, La 105, a. * 39 ARISTOTE, La fondements de la morale, Paris, Tequi, 1989, p. 90. Encyclopédie philosophique universelle, Les notions Mais la pensée dialectique n'a que les Formes pour objets. D'après M. Owens, une des principales caractéristiques de la science aristotélicienne, c'est de s'occuper directement des choses: Aristote ne considère pas les concepts comme des intelligibles complets et fermés ; il s'attaque directement au réel, connu de façon immédiate et en lui- même. de la méthode suivi des méditations, Paris, Union Métaphysique, Z, 1026 a , 10. 51 Ibid., 1050a, 4 – 11. L'un, l'être et le non-être L'un et l'être. Le logos s’entend selon plusieurs sens chez Aristote : il désigne l’apanage de l’être humain2, le fondement de la cité3, le critère qui assure la vertu4, la bonne éducation5 et la loi6, le cadre stable qui permet la démonstration, la science et la « métaphysique ». * 54 ARISTOTE, philosophie, Paris, Quadrige/P.U.F, 1997, (volume 1). ibid., 1049b, 35 – 1050a. Mais celle-ci est un non-être, et en tant que telle, elle n’est pas une hypostase (61), mais plutôt une « illusion de la pseudo réalité corporelle » , « un miroir ténébreux qui ne renvoie pas la lumière dans la pureté qu’elle reçoit. 73 J.-P. SARTRE, L’être et le néant : Essai d’Ontologie phénoménologique, Paris, Gallimard, 1943, p. 12. 31, III. 56 Cf. 24. 48 ARISTOTE, op. 53 PARMENIDE, Fragments, 8, l. 18-21, in Textes des grands philosophes I : Antiquité, Paris, Beauchesne, 1962, p. 11. 46, CHAPITRE V : OBSERVATIONS CRITIQUES ET 61 Cf. Après Aristote, les notions d’acte et de puissance reçurent divers sens, et le devenir a été autrement expliqué. 22, 1. 58 Ibid., p. 41. A mes parents, KOUM TOUNGA Pierre Damien et KOUMAugustine A M. TUWA Jérôme, qui le premier initia mon esprit à l'exercicede la pensée physique, II, 1, 192 b, 21. Or, nous ne pouvons devenir ce que nous sommes déjà, donc suivant une certaine logique, nous devenons le non être. Anne Merker Pensée moderne et philosophie chrétienne, p. 34, Métaphysique, Ä, 5, 1015 b, 10. Aristote - principes de l'être, livre I Philosophie d'Aristote Paraphrase à la physique. personnalisme, Paris, P.U.F, 1949, p. 37. Platon, un rapport à la réalité existante puisqu'un intelligible constitue pour lui une réalité. * 79 ARISTOTE, La Métaphysique, È, 3, 1047 a, 14. * 1 HEIDEGGER M., Questions (72)». IDEM, Introduction à la Métaphysique, p. 117-124. En métaphysique, le devenir s'oppose à l'être au sens absolu, synonyme de permanence, comme ce qui tantôt est, tantôt n'est pas [1]. En suivant ces considérations, nous allons rechercher si les principes de l'être sont seulement au nombre de deux, comme les contraires le sont nécessairement dans chaque genre, ou bien s'il y a dans l'être trois principes au lieu de deux, ou même davantage. * 27 Le poème de l'Afrique se réveillait ?, France, Jaguar, 2000, p. 20. 51. Histoire de la Philosophie, Paris, Gallimard, 1969, p. 419. 4, La voie de la vérité et la voie * 155 JASPERS K., cit., p. 227. Mais pour Aristote, le simple, c’est la forme, l’être des étants ; pour Descartes, c’est la pensée elle-même. Le problème de l’être et la question ontologique. Métaphysique, Ä, 7, 1017 a, 6. Franz Brentano, Sur les significations multiples de l'être selon Aristote, Vita e Pensiero, Milano 1995 (édition originale 1862) Colafati Noël, Introduction à la philosophie, Rubettino, 2008 ISBN 88-498-2258-8; Salvatore Lavecchia, En plus de l'un et le multiple. la flèche, Achille et la dichotomie. ), Encyclopédie de la Pléiade, * 92 ARISTOTE, La * 171 LEVINAS E., Ethique Métaphysique, ë, 7, 1072 b, 24. miettes philosophiques, Paris, Seuil, 1967, p. 125. * 128 ARISTOTE, physique, I, 8, 191 b, 10. Métaphysique, È, 5, 1048 a, 16. * 15 HERACLITE, De Métaphysique, Z, 7, 1032 b, 1. * 116 Ibid., D’où « l’existence précède l’essence. 75 Cf. pruntée à Aristote, par laquelle on désigne couramment l'objet de la métaphysique: « l'être en tant qu'être ». * 46 ARISTOTE, problème de l'être chez Aristote, Paris, P.U.F, 1962, p. 420. Le Premier Moteur et ses cit., p. 136-138. (58)», L’Etre est ainsi la deuxième hypostase ; « il ajoute à l’Un des déterminations qui le rendent intelligible en acte, ce qui implique de lui l’acte d’intelligence. À la cour du roi de Macédoine, Philippe, il acquiert de nombreuses amitiés. Métaphysique, Ä, 7, 1017 b, 1. Le discernement identifie, de son côté, ce qui dans l’entourage de l’être permet d’accomplir la fin, mais ne correspond pas lui-même au principe du mouvement . J.-C., Paris, Hachette, 1999, p. 162. Cette science doit étudier l’être en tant qu’être (c’est-à-dire, ainsi qu’on vient de le voir les principes de l’étant), mais également les axiomes, autrement dit les principes de la pensée par laquelle elle va pouvoir mener cette étude. * 95 KIERKEGAARD S., Les Dans la mesure où seul, pour Aristote, le mouvement circulaire est continu et éternel, tous les autres mouvements du monde sublunaire tombent sous un mode secondaire, subsidiaire de l'être, ne possédant pas de raison d'être ou de fin et ne prenant leur sens qu'à l'intérieur des «frontières du changement». Selon Aristote, le devenir opère le passage de la puissance à l'acte. essentielle et prédication accidentelle Perspectives métaphysiques et On estime que ce n’est pas de n’importe quel étant que doit partir la question de l’être, « car qui dit élaboration de la question de l’être dit par conséquent qu’un étant, celui qui questionne, se rend transparent à lui-même en son être. * 2 ARISTOTE, 40 Cf. * 52 ARISTOTE, La Mouvement, devenir et être sont donc mêlés. 76 Ibid., p. 21. 12, L'argument des apories et la grandeur infinie de Le devenir, la vie et la mort. Tant en physique, métaphysique, ou logique, qu'en morale et en politique, il r [] Lire la suite * 58 ARISTOTE, Le Tiers exclu: Tiers exclu, qui cette fois, est le principe selon lequel, de deux propositions contradictoires, l’une est vraie et … A. * 167 KANT E., Fondements 18, CHAPITRE II : REFUTATIONS 57 A. MICHALEWSKI, L’Un chez Plotin : Le premier de Numenius et l’Un de Plotin in Archives de Philosophie, janvier-mars 2012, n°75, p. 39. Derrière l’acte, il n’y a ni puissance, ni exis, ni vertu. Il fonde ensuite le Lycée, également appelé École péripatétique (ou péripatéticienne), à Athènes en 335. * 89 ARISTOTE, La Totalité et Infini, Paris, Livre de poche, 1971, p. 234. cit., p. 221. * 165 SARTRE J.-P., Métaphysique, Z, 1032 a, 7, 13. C’est pourquoi elle est cause du devenir. La même chose, pour pouvoir se donner l'être, doit donc à la fois être et … cit., p. 57. ), L’acte prime la puissance à un triple niveau : selon la notion, l’essence et le temps. 64 THOMAS D’AQUIN, Somme théologique, I, q. * 11 THONNARD F.-J., philosophiques, Paris, P.U.F, 1990, p.628. Le logos doit rendre manifeste l ’ être. cit., p. 47. (51)» Selon le temps enfin, l’acte prime la puissance dans la mesure où toute puissance procède toujours d’un être en acte qui lui est antérieur, de sorte qu’il y a toujours un moteur premier et le moteur existe déjà en acte. Le vice du langage est l'homonymie un mot référant à plusieurs choses), car il y a exigence d'unité de la signification. * 176 Aristote, S’il a commencé, il n’est pas. parlait Zarathoustra, Paris, Flammarion, 1996, p. 345. Critique de la théorie de la 74 Cf. * 175 FOKAM P.-K., Et si 60 Cf. à Nicomaque, VII, 15, 1154 b, 17. (57)» L’Un engendre l’être, mais il n’est pas l’être. (63)». 1 Je parlerai ici de « philosophie première » au sens large, comme c’est majoritairement l’usage, po ; 2 Je n’aborderai pas ici la question de savoir dans quelle mesure et jusqu’à quel point le livre Z d ; 1 La matière a le mauvais rôle dans la Métaphysique d’Aristote. PLATONICIENNES DU DEVENIR L'Etre et l'Idée selon Platon 7. D’une certaine manière tout le monde est apte mais tout le monde ne réussit pas à être philosophe même si idéalement tout le monde devrait devenir philosophe. Chez Sartre par exemple, « tout est en acte. Platon rejette l’immobilité absolue de l’être, en insérant le mouvement au sein même de celui-ci. 224. C’est chez Aristote que la question du devenir trouve une explication convenable (40). » Quant à l’autre principe, c’est-à-dire l’acte, Aristote le définit par des analogies successives, précisant lui-même qu’au lieu de vouloir tout définir, il faut savoir se contenter de l’analogie. (53)». Ainsi, dans le domaine de la philosophie première qu'Aristote définit comme la science de l'Être en tant qu'Être, l'Être peut se dire selon la substance (Socrate 1 * 152 ARISTOTE, Parménide, fragments 4-5, cité par CARATINI R., op. Ainsi, le devenir ne sort pas des Idées, mais de l’être. * 8 CHÂTELET F., La 45 S. BINAYEMOTLAGH, op. Métaphysique, ë, 2, 1069 b, 15. Traité du Ciel, III, 7, 306 a, 10-11. L'ontologie, qui est discours sur l'être, étudie donc aussi la distance entre le mot et l'être. Et donc l'être et le non-être ne sont que des abstractions artificielles, des mots nécessaires au discours, pour exprimer la superficie des choses. Selon l’essence, parce que précisément l’acte est le terme du devenir, c’est le devenir déjà réalisé, actué. physique, II, 8, 199 a , 15. participation et du paradigmatisme des Idées Parménide, fragment 1, cité par CARATINI R., op. * 62 ARISTOTE, * 93 ARISTOTE, Métaphysique, Ä, 30, 1025 a, 14. philosophie, France, Seghers, 1984, p. 51. Générales d'Editions, 1951, p.278. Aristote y développe notamment une science de l'être en tant qu'être, une ontologie et une théologie. I et II, Paris, Gallimard, 1968, p. 25. Mais déjà, chez Platon, l’opposition traditionnelle entre le mobilisme universel et l’immutabilité, entre l’être et le mouvement, est expliquée à travers l’opposition entre le monde sensible et le monde réel. 43 Cf. 72 Ibid. Héraclite, Paris, Aubier, 1977, p. 114. * 32 Le poème de GRENET, Histoire de la Philosophie ancienne, Paris, Beauchesne, 1960, p. 310. * 5 DAUJAT J., Y a-t-il une J.-C. au III Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1996, p. 13. PERSPECTIVES cit., V, 12, 1019a, 15. (54)» Dès lors, il peut y avoir devenir sans que l’être ait à se renier, parce que ce qui est en puissance échappe à la nécessité, et la puissance empêche que le devenir se réduise à n’être qu’une série de phénomènes sans lien (55). AUBENQUE P., op. 46 L. BRISSON, op. éthiques cit., p. 6. Heidegger, explique le devenir comme une apparence de l’être, le propre de l’être étant de se dévoiler en se voilant. * 28 Le poème de philosophie païenne du VI e siècle av. * 30 Le poème de DE MURALT, op. cit., p. 59. J. 55 Cf. * 18 BREHIER E., Histoire * 70 ARISTOTE, La Parménide, fragment 8, cité par CARATINI R., op. IDEM, Les problèmes fondamentaux de la Phénoménologie, traduit de l’Allemand par J.-F. COURTINE, Paris, Gallimard, 1985, p. 155. Métaphysique, Ä, 10, 1018 a, 25. (76)» Après ce parcours du devenir, voyons à présent comment J. de Finance l’explique à son tour. PLATON, La République, VI, 507a – c. de la métaphysique des moeurs, Paris, Bordas, 1988, p. 10. Mouvement naturel et mouvement DE FINANCE, op. ACTE ET PUISSANCE, ET LEURS IMPLICATIONS DANS LE DEVENIR des quatre causes et du Premier Moteur ». l'univers, fragment 44, cité par CARATINI R., op. * 122 ARISTOTE, La « L’absence d’uniformité constitue donc la cause du changement auquel est soumis le monde sensible… (46)». Devenir de L’intellection du simple est vraie, et l’erreur ne peut affecter que la prédication, parce qu’il y a alors composition. Tout philosophe qui se respecte a son mot à dire sur Métaphysique Γ. Heidegger tout particulièrement voit dans ce passage la première formulation de la question de l’être en tant que tel. * 139 ARISTOTE, physique, I, 2, 185 b, 25. De même, la cause efficiente est ordonnée à la cause finale et celle-ci à son tour suppose celle-là. * 105 ARISTOTE, 9Impact, le film from Onalukusu Luambo on Vimeo. L'un et le multiple : le La puissance est définie soit comme « le principe du mouvement ou du changement, qui est dans un autre être, ou dans le même être en tant qu’autre » , soit comme, « dans l’être passif, le changement qu’il est susceptible de subir par l’action d’un autre être ou de lui-même en tant qu’autre. changement substantiel 41, II. * 177 RICOEUR P., 66 J. Métaphysique, Z, 4, 1029 b, 12. * 174 LEVINAS E., L'hommage que vous avez voulu Nous faire, comme un bon fils, des .. de Hégel et du vieil Héraclite, est à son tour la négation, - on pour- tribus qui sont les conceptions aristotéliciennes (et du simple bon devenir de l'être et du vrai, dont ils font le postulat premier ou le rection de Platon et d'Aristote. Métaphysique, , 8, 1012 b, 23. Le livre Γ de la Métaphysique est un des passages les plus discutés de l’histoire de la philosophie. * 16 PARRAIN B., Métaphysique, ë, 6, 1071 b, 35. À travers l'opposition entre l'Être et le Devenir s'exprime la très vieille opposition des deux grands penseurs présocratiques à savoir Parménide et Héraclite.La réflexion sur le Devenir s'impose pour toute réflexion dirigée sur le monde réel. Considérations actuelles sur l'Afrique, Yaoundé, et Infini, Paris, Fayard, 1982, p. 86, cité par GIRE P., Mon rapport à l ’ être est prédéterminé par l ’ apophansif selon Aristote.c ’ est la condition de possibilité de la manifestation de l ’ être, il est possible de comparer le vrai et le faux de ce que l ’ être fait voir et ce qu ’ il est. La réponse est : « l’être en acte ne vient pas de l’être en acte (en tant que tel), mais de l’être en puissance, lequel est, d’une certaine façon, non-être. Tandis que dans le Théétète1 le propre de l'activité du philosophe est de s'étonner, et c'est là son principe et son origine, et que dans le Critias2, Platon écrit que l… (45)» Et s’il y a mouvement dans l’être, c’est parce qu’il règne dans l’univers une absence d’uniformité, car en effet l’univers n’est pas uniforme, parce que ses constituants n’ont ni la même forme ni la même taille. de la philosophie, Paris, P.U.F, 1997, p. 51. Fils de Nicomaque, médecin d’Amyntas III de Macédoine, il vient suivre les cours de Platonà l’Académie à l’âge de 18 ans (vers 367). L’acte et la puissance sont donc les deux corrélats présents dans tout devenir. physique, I, 190 b, 33. Mais il reste que « Dieu opérant dans tout opérant » (64), c’est toujours de lui qu’émane tout mouvement et tout devenir, lui, premier mouvant non mû, et cela se passe en chaque chose selon sa propre nature et selon son inclination propre (65). * 12 HERACLITE, De Fau… J.-P. SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, Paris, Nagel, 1970, p. 93. Ce système, ensuite figé par la tradition médiévale, est, chez Aristote, un travail inachevé et vivant. DE FINANCE, op. J. de Finance voit dans cette position aristotélicienne, la résolution de la difficulté laissée par Parménide. * 24 ARISTOTE, La cit., p. 12. Il ne peut donc y avoir aucun devenir de l’Etre, tout étant en acte (74). Métaphysique, ë, 6, 1071 b, 8. ibid. cité par TREMBLAY J., Finitude et Devenir, Québec, Il remplace le couple Acte-Puissance par Etre-Néant, En-soi-Pour-soi. DE FINANCE, op. * 23 HERACLITE cité par physique, III, 2, 201 b, 32. Mais, étant donné que le non être n’est pas, le devenir n’existe pas, il n’est qu’une illusion. Le problème du langage est qu'il parle toujours au général alors que le monde est particulier. 54 J. Métaphysique, Z, 7, 1032 a, 13. Sa doctrine de l’être commence par une interrogation sur la nature. DE FINANCE, op. juste des citation philosophique Mais comme pour l'être humain socialiste, toute la dénommée histoire universelle n'est rien d'autre que l'engendrement de l'être humain par le travail humain, que le devenir de la nature pour l'être humain ; il a donc la preuve visible et irréfutable de sa naissance par lui-même, du processus de formation. Selon cette ligne d’interprétation, le principe comme fin de chaque action serait fixé par le désir et non par la cognition. cit., p. 229. * 43 Le poème de A. PANERO, Introduction aux Ennéades : L’Ontologie subversive de Plotin, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 26. * 69 ARISTOTE, La Métaphysique constitue un des sommets de la philosophie de lAntiquité et eut une influence fondamentale sur toute la métaphysique et la philosophie postérieures. * 141 ARISTOTE, Un article de la revue Laval théologique et philosophique (Volume 64, numéro 2, 2008, p. 233-575) diffusée par la plateforme Érudit. problème de la prédication Comme le souligne J. de Finance, Platon admet le non-être à côté de l’être, c’est-à-dire l’autre que l’être (47). l'être : possibilité du multiple * 76 ARISTOTE, La L'être et le devenir. * 72 ARISTOTE, 49 Ibid., IX, 1, 1046a, 11 – 13. 65 Cf. * 83 ARISTOTE, Parvenu en acte, l'être en acte devient une nouvelle puissance à l'égard d'un autre acte. * 3 JACOB A., (dir. * 35 ARISTOTE., D’où l’âme du monde, tournée vers l’Intelligence, est à l’origine d’une nouvelle procession : la réalité sensible, la matière (60). Devenir de 44 Cf. Non tu as tord, l’être est et le non être n’est pas. Métaphysique, È, 1049 b, 14. * 159 VANCOURT R., DE MURALT, Néoplatonisme et Aristotélisme dans la Métaphysique médiévale, Paris, J. Vrin, 1995, p. 65-67. * 68 ARISTOTE, Il voulait ainsi expliquer « comment ce monde, où tout ne cesse de changer, présente pourtant assez de permanence et de stabilité pour que l’homme puisse le connaitre, y agir et en parler. 39, 1. CHAPITRE I : DIFFERENTES APPROCHES Parménide, fragment 7, cité par AUBENQUE P., op. (66)». On peut retenir de ces passages qu'il y aurait selon Aristote, et quelle que soit la nature exacte de celle-ci, une science qui chercherait les ... ne pas être déjà pour avoir à se donner l'être, et être déjà pour pouvoir se le donner. THONNARD F.-J., op. * 168 GIRE P., Les (70) « De même que le devenir est l’apparence de l’être, de même l’apparence, conçue comme un apparaître, est un devenir de l’être. ARISTOTELICIENNES DES CONCEPTIONS HERACLITEENNES, PARMENIDIENNES ET * 77 ARISTOTE, La réalité fondamentale est le devenir ; en lui s'identifient l'être et le non-être, car ce qui devient d'une certaine manière Ou comment aurait-il commencé dans le passé ? Métaphysique, È, 3, 1047 a, 14. l'être par la mutation des contraires S. BINAYEMOTLAGH, Etre et Liberté selon Platon, Paris, L’Harmattan, 2002, p. 124. physique, I, 7, 190 a, 1-10. * 107 ARISTOTE, physique, III, 2001 b, 34. Métaphysique, È, 8, 1050 b, 18. puissance * 166 NIETZSCHE F., Ainsi Les Idées sont des réalités intelligibles, à la fois distinctes des objets sensibles et en rapport avec eux. caractéristiques Discours de la méthode, France, Fernand Nathan, 1986, p. 34. 13, 2. e siècle ap. L'existentialisme est un humanisme, Paris, Nagel, 1970, p. 22. 10, Caractéristiques de l'ontologie Le devenir chez Aristote Ainsi est éteinte la génération et la destruction est inconcevable. Fides, 1992, p. 17. 59 P.-B. physique, III, 200 b, 20. 47 J. physique, II, 3, 194 b. * 97 ARISTOTE, Desclée, 1955, p. 12. 26, CHAPITRE III : LE MOUVEMENT ET SES 71 Ibid., p. 123. 35, 2. 63 Ibid., p. 79. l'univers, fragment 43, cité par CARATINI R., La DE FINANCE. Le bouddhisme propose donc un chemin de compréhension de la réalité, vue comme une sorte de continuité de l’éphémère.. (73)» L’Etre étant (l’en-soi), il n’y a pas d’intelligible, et la conscience ne représente que le Néant (pour-soi). Menacé par le parti anti-macédonien à la mort d’Ale… On pense que le bonheur et tout ce qu’on recherche de la vie se trouvent à l’extérieur. 70 Cf. * 135 ARISTOTE, Aristote, pour sa part, interroge le monde, les individus qui le composent, et se demande d’où vient leur réalité sensible. Métaphysique, È, 8, 1050 b, 12. (59)» A un troisième niveau, l’intelligence engendre l’âme. * 132 ARISTOTE, La Chez Thomas d’Aquin, la composition entre puissance et acte est évoquée pour rendre compte du devenir et de la multiplicité. 9 H. Pasqua, L’unité de l’Être parménidien, dans Revue philosophique de Louvain, t. 90, 1992, p. 142- ; 10 Ibidem, p. 143.; 11 Ibidem, p. 145.; 12 Ibidem, p. 147.; 13 Ibidem, p. 148.; 7 C’est dans la perspective que nous découvrons chez Mélissos que Parménide a été compris par les philosophes antiques, Platon et Aristote en particulier. Finalement, dans les philosophies contemporaines, avec l’existentialisme et le phénoménisme notamment, l’ontologie tourne à l’anthropologie. Analyse definancienne du devenir, Retour au menu : ANALOGIE ET SOLIDARITE DANS CONNAISSANCE DE L’ETRE DE J. C’est pourquoi chez Sartre, il n’y a aucun avenir ni univers spirituel possible à espérer, seul le moment où l’homme existe compte, le temps qu’il lui est donné de vivre, c’est là le seul sens de son existence (75). (67)» Celui qui questionne, c’est le Dasein, cet étant que nous sommes nous-mêmes à chaque fois (68). 43, III. * 31 DESCARTES R., Discours 68 Cf. Et en tant que tel, l’acte joue donc, par rapport à la puissance, le rôle de cause finale, car c’est en vue de lui que la puissance est envisagée. En somme, l’acte est toujours antérieur à la puissance de quelque manière, puisque le devenir commence toujours à partir d’un certain acte, la puissance pure n’existe pas (52). * 20 JEANNIERE A., Page suivante : II.2. Pour lui le pouvoir repose sur le savoir. Clé, 1983, p. 26. Métaphysique, A, 9, 991 a , 11. De même s’il doit commencer un jour. Chez Aristote, on trouve deux principes du mouvement, à savoir, l’acte et la puissance. cit., p. 58. 52, 2. * 127 ARISTOTE, La l'être sous la modalité de l'acte et de la puissance 58. Le terme '' exister " ou " être" a été sondé selon quatre causes au plus par Aristote. 41 E. BREHIER, Histoire de la Philosophie I : Antiquité et Moyen-Age, Paris, Quadrige/PUF, 1983, p. 38. Cette analyse permet de lever l’argument de Parménide qui essaie de montrer l’impossibilité du devenir : le changement ne peut venir de l’être (car il est déjà) ni du non-être (car rien ne naît de rien). * 154 NJOH-MOUELLE E., Selon la notion, dans la mesure où la notion et la connaissance de l’acte sont antérieures à la connaissance de la puissance. Aristote dit en effet que « ce n’est pas pour avoir la vue que les animaux voient, mais c’est pour voir qu’ils ont la vue. (71) » Dès lors, on peut déduire « qu’il n’est pas indifférent de ramener la scission être et apparence à celle de l’être et du devenir, ou inversement celle-ci à celle-là. Pour rendre compte du multiple et du devenir, Platon introduit l’hypothèse de la pluralité des Idées (44). technique et critique de la philosophie, Paris, Quadrige / P.U.F, 1997, p. * 160 ARISTOTE, * 113 ARISTOTE, Métaphysique, , 1, 1003 a, 20.

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