Je n'ai point un esprit complaisant à sa rage. C'est vous seul et Jason, dont les bras indomptés. [ 51 Martyre : La mort ou les tourments endurés pour la religion chrétienne. <> Qu'un monarque en prison n'est digne de pitié. Allez, n'ajoutez plus de comble à mes malheurs. Maintenant qu'un exil m'interdit ma patrie. Et que peut contre moi ta débile vaillance ? endstream Où le soin que j'ai d'eux me réduit et me force. La pitié la combat, et se met en sa place ; Puis, cédant tout à coup la place à ma fureur. Traîtres, vous sentirez encore ce que je puis : Je serai votre roi, tout mourant que je suis ; Si mes commandements ont trop peu d'efficace. De grâce ma bonté te donne un jour entier. Et que notre union, que rompt ton changement. De l'infâme regret de t'avoir pu survivre. Quitta tous autres soins que de sa sépulture ; Et par ce nouveau crime émouvant sa pitié. Il avait sept tête, et chacune repoussait à mesure qu'on la coupait, à moins qu'on ne brûlat immédiatement la plaie. [F]]. Quelques restes secrets d'une si belle flamme ; Qu'il ne fait qu'obéir aux volontés d'un roi. [L], [48] Forcènement : État de celui qui est forcené, qui perd la raison. Si je les punissais des crimes de leur mère ; Barbare humanité, qui m'arrache à moi-même. Entreprendre une mort que le ciel s'est gardée. Apprenez quelle était cette illustre conquête, Il fallait mettre au joug deux taureaux furieux :  [ 14 Joug : Pièce de bois servant presque exclusivement à l'attelage des boeufs et des vaches. Éloquence déceptive. Oppose un tel miracle à mon sort rigoureux. adv. Et contraints d'obéir à mes charmes funestes. [38] Nesse : ou Nessus, centaure de la mythologie qui enleva Déjanire, femme d'Hercule. Si je n'eusse point fui pour la mort de Pélie. Ainsi que sur moi-même, un absolu pouvoir. Dont la vertu ne peut recevoir trop d'estime, Je crains qu'il ne vous soit malaisé d'empêcher. [ 37 Avidité : Désir qui emporte. Cessez, indignes fers, de captiver un roi : Je dois et l'une et l'autre à qui brise mes chaînes. Bornes-tu mon pouvoir à celui des humains ? Forcez l'aveuglement dont vous êtes séduite,  [ 9 Forcer : Surmonter, vaincre. De votre délivrance aurait bientôt produit. Au mépris de Junon, aimer en ces bas lieux ; D'abord dans mon esprit vous eûtes ce partage : Si vous croyez faillir, qui vous force à le faire ? Médée en son malheur en pourra faire autant : Je l'aurais deviné sans l'entendre nommer. Je n'en ai que la honte, il en a tout le fruit : Ce fut en sa faveur que ma savante audace. Ma fille, adieu : j'expire. [L], [21] Phénix : Fig. [L], [16] Gendarme : Anciennement. 8 0 obj Ne m'en permettrait pas une entière allégeance. Que n'as-tu des yeux à lire dans mon âme. [F], [13] Miroir : Fig. Ainsi nous avons vu le souverain des dieux. Et je cours sans regret à mon bannissement. Une pièce entre baroque et classicisme. Pierre Corneille Le Cid. Seigneur, près de Jason reprend son allégresse ; C'est de voir que Médée est sans ressentiment. L'oeuvre dans son contexte 3. À cet objet si cher tu dois tous tes discours ; Parler encore à moi, c'est trahir tes amours. Hercule en délivra la terre, c'est un de ses douze travaux. Accoutumée à fuir, l'exil m'est peu de chose ; Sa rigueur n'a pour moi de nouveau que sa cause. Enferme la princesse, et sert sa jalousie ; Et tout ce qu'elle peut, c'est de nommer Jason. J'ai feint que les feux que produit la robe de Médée, et qui font périr Créon et Créuse, étaient invisibles, parce que j'ai mis leurs personnes sur la scène dans la catastrophe. Qu'avons-nous plus à craindre ? Et me donner bientôt le bien de vous revoir. Médée est une tragédie romaine de Sénèque.. Elle est surtout célèbre pour sa construction programmatique : au début de la pièce, Médée annonce : « Medea fiam » (v. 171), — « je deviendrai Médée ». Et feint de la douceur pour m'ôter ce que j'aime ! Représenter Médée 7. À PARIS, Chez GULLAUME DE LUYNE, Libraire juré, au Palais, en la Galerie des Merciers, sous la montée de la Cour des Aides, à la Justice. Cette tragédie a été traitée en grec par Euripide, et en latin par Sénèque ; et c'est sur leur exemple que je me suis autorisé à en mettre le lieu dans une place publique, quelque peu de vraisemblance qu'il y ait à y faire parler des rois, et à y voir Médée prendre les desseins de sa vengeance. Dont la stérilité, fertile pour la guerre, Produisait à l'instant des escadrons armés  [ 15 Escadron : Troupe de combattants, généralement à cheval. Et ton obéissance à ses derniers soupirs ? Je viens l'en affranchir : ne craignez plus, grand prince ; Ne pensez qu'à revoir votre chère province. La paix allait se faire aux dépens de ma tête ; Aux mains d'un ennemi livrait Médée et moi. Des neveux de Sisyphe avec ceux du Soleil ! Misérable ! Fig. [L]]. Ainsi qu'il vous plaira, départez-en la gloire : Comme elle est votre bien, vous pouvez la donner. Lui préfère à regret le bien de son empire ; Qu'elle eût soin de partir avec ses bonnes grâces, Je sais comme il est bon que ses trésors ouverts. [L] Sens figuré : contrainte.]. Le temps m'a donné le moyen d'amasser assez de forces pour ne laisser pas cette différence si visible dans le Pompée, où j'ai beaucoup pris de Lucain, et ne crois pas être demeuré fort au-dessous de lui quand il a fallu me passer de son secours. Retrait gratuit en. Acaste est satisfait d'un si proche départ ; Qui voit par notre choix son ardeur négligée, Fais état que demain nous assure à jamais. [L]]. Justes dieux ! Je suis coupable ailleurs, mais innocente ici. [L]]. Votre pays vous hait, votre époux est sans foi : Oui, tu vois en moi seule et le fer et la flamme. Instruments des fureurs d'une mère insensée, Quel malheureux destin vous avait réservés, C'est vous, petits ingrats, que malgré la nature. Contre tant de malheurs ne saurait se défendre : Tu vas mêler, impie, et mettre en rang pareil. L'un ait votre couronne, et l'autre des supplices ! Que t'emporte ton char, j'y porterai la guerre : Si toujours tes dragons sont prêts à t'enlever. Et je ne suivrai pas son âme qui s'envole ? Jamais un trouble égal n'a confondu mon âme : Mon coeur, qui se partage en deux affections. D'où prennent tant de maux leur effroyable course ? Ce n'est pas son exil, c'est sa mort que je veux. :Ij,�8O9� . Eux seuls, dont le pouvoir égale la justice. Peut-être que contre eux s'étend sa trahison. La majesté d'Aegée, et le sceptre d'Athènes. Assurez-vous sur moi, je vous suis toute acquise : Et les coups violents d'un rigoureux ennui... Soutient son intérêt au milieu de mon coeur. Il faut, ma fille, il faut que ma main me délivre. Ce dernier le tua d'une flèche trempée dans le sang de Hydre de Lerne. [L]]. Non ; mais il fut surpris, et Créon se défie : Las ! D'un juste châtiment il fait une injustice. Qui est de gentil esprit, qui est à la fois avisé et gracieux. Et s'il s'obstine à suivre un injuste courroux. Que j'ai pitié de toi, déplorable princesse ! Une pièce entre baroque et … Que n'étant plus sa femme, elle n'est plus leur mère. [L], [33] Furtif : Qui se fait comme un vol, en cachette, à la dérobée. Sur vous et vos serpents me donna quelque droit, Sortez de vos cachots avec les mêmes flammes. Dans ses odieux murs arrêteront tes feux ; Créon en est le prince, et prend Jason pour gendre : D'y voir réduit tout l'isthme, afin de l'en punir,  [ 6 Isthme : Terme de géographie, petite langue de Terre qui joint deux continents ou une Cheronese, ou péninsule à la terre ferme, et qui sépare deux mers. Lui rendit la vigueur de ses jeunes années : Fait que, nos deux séjours divisés par Neptune. Délivre mes sujets et moi-même de crainte. 8. Ma reine, si l'hymen n'a pu joindre nos corps. Allons, madame, allons ; et par votre conduite. Me défendaient l'hymen d'un si grand potentat. Porter les châtiments de tant d'assassinats ? À perdre également l'un et l'autre rival. [57] Gêne : La question qu'on faisait subir aux accusés pour leur arracher des révélations. Consulte avec loisir tes plus ardents transports. Penser : nom masculin au XVIIème pour « pensée ». Que pour le conserver elle soit moins hardie. M'ose-t-il bien quitter après tant de forfaits ? Qu'il coure vagabond de province en province. Les grands thèmes de l'œuvre 5. [L], [51] Martyre : La mort ou les tourments endurés pour la religion chrétienne. Tourner en ma faveur les volontés d'un père. Il fallait labourer les tristes champs de Mars. Où pensez-vous trouver un lieu de sûreté ? Pour suivre votre main de mes os se détache : Voyez comme mon sang en coule à gros ruisseaux. Corneille – Médée, classiques et contemporains Magnard, texte intégral. 4 0 obj Personne unique dans son genre, supérieure aux autres. Vous me verrez, suivi de mille bataillons. Et quel dieu si propice a calmé son courage ? Princesse, de qui l'art propice aux malheureux. Les soeurs crient miracle, et chacune ravie. Mais je t'en veux parer pour être ma victime, Vois combien de serpents à mon commandement. Pour m'arracher mon bien vous avez complotée ! La raison en est qu'ils semblent l'avoir mérité par l'injustice qu'ils ont faite à Médée, qui attire si bien de son côté toute la faveur de l'auditoire, qu'on excuse sa vengeance après l'indigne traitement qu'elle a reçu de Créon et de son mari, et qu'on a plus de compassion du désespoir où ils l'ont réduite, que de tout ce qu'elle leur fait souffrir. Ont sur ce don fatal vomi toutes leurs pestes. Un si rare présent montre un esprit remis. Échauffait mon courage et conduisait mes mains : J'ai suivi, mais de loin, des actions si belles. [ 38 Nesse : ou Nessus, centaure de la mythologie qui enleva Déjanire, femme d'Hercule. Fuis-les, fuis-les tous deux ; suis Médée à ton tour. Ce n'est là m'en donner qu'en faveur de Créuse. Reprends ta colère, elle a moins de rigueur. Auprès d'eux crains-tu si peu Médée ? Lui seraient, sans réserve, entièrement offerts. L'amour, qui n'a pu voir une telle injustice. Tout ce qu'en ta faveur fit mon amour extrême, Je le ferai par haine ; et je veux pour le moins. Votre sceptre pour moi n'est qu'un pompeux exil : M'élève-t-il d'un rang plus haut que souveraine ? Gêne : La question qu'on faisait subir aux accusés pour leur arracher des révélations. [L]]. Est-ce à vous à presser les bras d'un tel monarque ? [L], Faible : Le principal défaut d'une personne, sa passion dominante. Rodrigue et Chimène, entre l'amour et le devoir aspirent à l'amour parfait, celui qui ne pourra jamais s'accomplir. ... 6 Pierre Corneille, Médée, acte I, scène 5, v. 320-321. [L], [63] Accent : Langage, chant, dans le style élevé et la poésie. Dont le pouvoir mortel n'ouvrît mille tombeaux : Ce présent déceptif a bu toute leur force,  [ 42 Déceptif : Qui est propre à decevoir. Que ma flamme tiendrait à faveur singulière ? Dedans le sang des siens noyer sa tyrannie. Ne t'en va pas, belle âme : attends encore un peu. Son sujet est emprunté à la tragédie du même nom de Sénèque, et la pièce comporte des passages directement traduits du latin. Dit que j'étais sans foi, sans coeur, sans conscience. Qu'il fasse lâchement la cour à chaque prince ; Banni de tous côtés, sans bien et sans appui. De nouveau je l'empêche, et Créon me refuse ; Qu'eussé-je fait, Pollux, en cette extrémité. <> Garantir mes enfants d'un exil rigoureux ! Pour victime aujourd'hui ne demande que moi ? Et rend une victime à mon juste courroux. Que je dois désormais le bonheur de mes jours ; Grand roi, l'heureux succès de cette délivrance. N'as-tu point vu Jason ? Que son premier tourment soit de vous voir mourir. Lequel est plus à craindre ou d'elle ou de deux rois. [F], Miroir : Fig. Accompagnait l'orgueil d'un si long entretien ! Entrer d'un pas furtif. Je suis dans les fers d'une invisible chaîne ! [L]]. Et sa feinte douceur, sous un appas mortel. Enfin il faut que l'un et l'autre meure. Depuis que je la dois aux effets de ta rage. Ne me tiens donc plus l'âme en perplexité ! Le texte intégral de l'oeuvre accompagné de notes de bas de page. C'est trop peu de mon lit : tu veux encore ma robe. Le couple vit en exil à Corinthe avec ses deux fils, jusqu’à ce que Jason s’éprenne de la fille du roi. Pour courir à l'exil que ton change m'ordonne. Va trouver des chemins à lui percer le coeur. Si j'ai quelque regret, ce n'est pas à ma vie. Il donne à votre amant, qui meurt en votre absence ! Que de tes cruautés on me fasse coupable. L'ingratitude en l'âme, et l'impudence au front. Votre pitié pour moi s'est assez hasardée ; Plus je vous le défends, plus vous m'êtes rebelles ! Peut-il être de sang qu'elle épargne ou révère ? Ce fut, s'il m'en souvient, ici que je l'appris. <> Et que mon imprudence attire sur nos têtes. Manger avec avidité. [ 26 Accortement : De manière accorte. Si ton jeune désir eut beaucoup d'imprudence. Si bien que de tous deux également chéri. Au nom de notre amour, sauvez deux jeunes fruits. C'est montrer pour Médée un peu d'ingratitude : Ce qu'elle a fait pour vous est mal récompensé. Nous devons bien chérir cette valeur parfaite. 7. Et j'ai part en ta faute ainsi qu'en tes douleurs. Mortel, qui que tu sois, détourne ici tes pas. Médée, lui donnant un coup de baguette qui le fait demeurer immobile. Soulageraient sa peine et soutiendraient sa fuite. Croit-il que m'offenser ce soit si peu de chose ? Je ne fis plus d'état de la toison dorée ; Et dussiez-vous vous-même en être un peu jaloux. Refusent de finir les douleurs que je sens ! Mais (ô nouveau sujet de pleurer et de plaindre ! [L]]. Elle donne un coup de baguette sur la porte de la prison, qui s'ouvre aussitôt, et en ayant tiré AEgée, elle en donne encore un sur ses fers qui tombent. celui qui est hardi, qui ose beaucoup. Ce poison m'épargne, et ces feux impuissants. Et de s'en voir parée elle brûle d'envie. Pour lui, elle a trahi son pays, tué son frère et poussé des jeunes filles à assassiner leur père. Prête de posséder le phénix de la Grèce,  [ 21 Phénix : Fig. J'en eus presques envie aussitôt que de vous. Que de douceur aurait un prompt trépas ! Qu'à mes enfants Créuse enfin donne des frères ! Par extension; souffrance très intense. Lève les yeux, perfide, et reconnais ce bras. [L] Sens figuré : contrainte. Perfide ! On peut d'ailleurs supposer, avec Georges Couton (9), que Corneille s'acquitte de cette façon de ses obligations vis-à-vis de sa troupe en offrant un rôle à un comédien de plus. Veux-tu que je m'expose aux haines de deux rois. [L]. Et si dans son adieu son coeur moins irrité. Médée : présentation du livre de Pierre Corneille publié aux Editions Flammarion. Mde-Pierre Corneille. Que jamais la vengeance ait offert à nos yeux. Sa secrète vertu, qui vous fait invisible. Je vais prendre le temps que sortira Nérine. De toutes ses fureurs l'aurait tôt ressaisie. Je vois ou Créon mort, ou Créuse mourante. [L], Rhadamante : Fils de Jupiter et d'Europe et frère de Minos, est un des juges des Enfers. Fais-tu si peu de cas de mon commandement ? La termine le ciel comme je le souhaite ! Non, non ; si par ces feux mon attente est trompée. Et le sang de Médée éteindra tout ce feu ; Prends le triste plaisir de voir punir son crime. Sont des brasiers secrets attachés à leurs corps : Qui veut les dépouiller, lui-même les déchire, Et ce nouveau secours est un nouveau martyre. Le Cid- Texte intégral est un excellent livre. C'est vous seul aujourd'hui dont la main vengeresse. Ce qui représente une chose et la met pour ainsi dire sous Par extension; souffrance très intense. Des bras de mon perfide arracher une femme. Employez mon service aux flammes, au poison. Tytie : Géant célèbre, voulut attente à la pudeur de Latone, et fut tué à coup de flèches par les enfants de la déesse, Apollon et Diane, puis condamné à servir de pâture dans le Tartare à un vautour qui lui ronge éternellement les entrailles. [L]]. Pour venger votre exil plutôt que ma prison. Mais prince, mais vaillant, et surtout innocent : Non pas que je ne faille en cette préférence ;  [ 28 Faillir : Tomber en faute, avoir tort, pécher. J'avais déjà parlé de leur tendre innocence, Pourvu qu'à votre tour vous m'accordiez un point. Je ne veux plus, seigneur, me confesser coupable. Moyens déceptifs. Pour le prix des enfants que je vous ai sauvés. Par ces petits héros lui vient d'être apportée, Et fait voir clairement les merveilleux effets. x�uR�N�@��gY$s��=����ӆ࠰t����R����/����TNC"KW�9sι/��F�Ư��9οqpA�!�C�[D����gp���q �� Que Pollux dans Corinthe ait rencontré Jason ? De mes ressentiments peut monter la fureur. La tragédie 6. Combler nos ennemis d'un mortel désespoir. Et pour vous rendre encore l'âme plus étonnée. Je ne veux point changer mon sceptre contre un autre ; Dont ma seule présence adoucit le veuvage. [L], [29] Anchise : Prince troyen fils de Capys et arrière petit-fils de Tros, fut aimé de Vénus et en eut Enée. J'oubliais à remarquer que la prison où je mets Egée est un spectacle désagréable, que je conseillerais d'éviter ; ces grilles qui éloignent l'acteur du spectateur, et lui cachent toujours plus de la moitié de sa personne, ne manquent jamais à rendre son action fort languissante. Disposez d'un pays qui vivra sous vos lois. Entrer d'un pas furtif. Et mon exil encore doit un remerciement ! Que bien que vous m'aimiez, je me donne à Jason. Et veux bien m'exposer aux plus cruels trépas. Repasse tes forfaits, repasse tes erreurs. Ne me refusez pas ce triste allégement,  [ 53 Allégement : Soulagement, adoucissement. Souffrez, pour avancer votre contentement. [L], [4] Larves : Terme d'antiquité. On ne m'a que bannie ! [B]. Qui fait un parricide et promet un miracle. 6 0 obj Et ne m'estimez point qu'autant que vous m'aimez. Eh bien, soit ; ses attraits captivent tous mes voeux : Toi qu'un amour furtif souilla de tant de crimes,  [ 33 Furtif : Qui se fait comme un vol, en cachette, à la dérobée. Ne me réplique plus, suis la loi qui t'est faite ; Prépare ton départ, et pense à ta retraite. On ouvre chez Médée, ôtez-vous de sa vue : Vos présences rendraient sa douleur plus émue ; Et vous seriez marris que cet esprit jaloux. [L] Sens figuré : contrainte. Ni souffrir en ma cour ta fatale présence. Fig. Mais, sans plus de discours, d'une maison voisine. Pardonne, chère épouse, à mon obéissance ; Délivrer par sa mort mon âme prisonnière. x�m�� Prodigue de mon sang, honte de ma famille. "Médée" est une tragédie de Pierre Corneille en cinq actes et en alexandrins, créée en 1635 au théâtre du Marais. Je vois mon crime en l'une, en l'autre mon excuse ; Ayant Jason à moi, j'ai tout ce que je veux. Je ne me repens point d'avoir par mon adresse. Trouve-le bon, chère ombre, et pardonne à mes feux. Cléone, soutenez, je chancelle, je tombe ; Je sens que je n'ai plus à souffrir qu'un moment. Qu'autant d'avis à ceux que vous voulez punir. Je vous y conduirais, mais j'attends ma princesse. 5 0 obj Le coup le plus mortel s'impute à grand service ; Chacune toutefois tourne ailleurs son visage ; J'ai de l'horreur moi-même, et ne puis concevoir. Edition du texte cité en titre. Décrire, représenter vivement par le discours. Malheureux, ne perds point contre une telle audace. |L]]. Dites, et quel qu'il soit, que ma reine en dispose. Les plus ardents transports d'une haine connue. Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ? Vous est beaucoup mieux dû qu'à mon peu de vaillance. Pour quitter son pays en est-on malheureux ? nos yeux. Mes désirs sont contents. Ne dois-je point encore en témoigner de l'aise. [L], Martyre : La mort ou les tourments endurés pour la religion chrétienne. Ton Jason, pris à part, est trop homme de bien : Son crime, s'il en a, c'est de t'avoir pour femme. Ma reine, ta belle âme, en partant de ces lieux. Mais vous les saviez tous quand vous m'avez reçue ; En ignoriez-vous un, quand vous m'avez promis. Joignez à ces raisons qu'un père un peu sur l'âge. Et devienne à mon âge amoureux comme moi ! S'il faut prendre congé de Créuse et du roi : Pour montrer sans les voir son courage apaisé. Il est aisé de fuir ; mais il n'est pas facile. PDF Signaler ce document. Vous fît perdre pour moi des temps si précieux. Tes desseins achevés, j'ai mérité ta haine : Il t'a fallu sortir d'une honteuse chaîne. Quoi qu'il puisse arriver, ami, c'est chose faite. Une relation triangulaire Médée-Jason-Créuse est ainsi transformée en deux relations Egée-Médée et Jason-Créuse. Trouve une fin pareille à son commencement. Et garde au moins ta foi, si tu n'as plus d'amour. Joug : Pièce de bois servant presque exclusivement à l'attelage des boeufs et des vaches. C'est tout ce qu'elle a pris quand elle en est sortie. Corneille en 18 dates. Met Aegée en prison et son orgueil à bas. Déchirer par morceaux l'enfant aux yeux du père. [B].] [L], Fantôme : Il se dit aussi du simulacre surnaturel d'une personne. Attache à son esprit un éternel bourreau. Si vous l'aimez assez pour lui donner des rois : Si mes ans ne vous font mépriser ma personne. [B], Accommoder : Conformer, approprier. Qu'elle ne les prend plus que pour ceux de Jason. Pour repousser vos coups, ou pour les prévenir. [L], [62] Nue : Toute masse de vapeur d'eau répandue dans l'atmosphère. Et je ne l'entretiens que pour faire ma cour. [L], [23] Dépouiller : Ôter à quelqu'un ses vêtements. Jamais pour son objet il ne prend les grandeurs : Avouez que son feu n'en veut qu'à la personne. [L], Accent : Langage, chant, dans le style élevé et la poésie. Éloquence déceptive.

médée corneille texte intégral 2021