Sinagoge Dura-Europos (Dura-Europos synagogue atau Dura Europas, Dura Europos dll.) Le voisinage immédiat du panneau WA2, à droite, avec pour thème Salomon recevant la reine de Saba, conduit C. Kraeling à faire l'hypothèse que le sujet du panneau est à chercher dans la période de la monarchie hébraïque : il propose plus précisément l'épisode de l'onction de Salomon par le grand prêtre Sadoq (I Rois I, 38-40)[207]. Le développement de la ville en général, et de la communauté juive en particulier, peut-être grossie de réfugiés chassés du royaume sassanide par Ardachîr Ier[4] rend la première synagogue insuffisante aux besoins du culte juif du début du IIIe siècle. Un banc de briques crues revêtues d'un enduit de plâtre, d'une hauteur variant de 0,22 à 0,45 m, est installé contre les murs de la pièce sur les quatre côtés. Il reprend les travaux d'André Grabar[242] et E. Kitzinger[243] montrant comment les peintres et les mosaïstes décorant les églises médiévales utilisaient les manuscrits enluminés comme modèles pour leurs compositions. Le miracle de la mer Rouge est considéré comme un événement concernant non pas seulement la masse historique des Hébreux fuyant l'Égypte, mais les Douze Tribus du peuple élu, au nombre duquel le spectateur est invité à s'inclure. Sur ce nouveau fond plus sombre, et donc mieux accordé au reste du décor de la salle, est peint dans l'angle supérieur gauche du registre inférieur un musicien assis, tenant une lyre, et vêtu du costume royal iranien habituel, avec un bonnet phrygien[110] : il paraît jouer pour le lion devant lui et d'autres animaux que certains commentateurs ont cru déceler sur la fresque en mauvais état — un aigle derrière son épaule gauche, un singe et une colombe de part et d'autre du lion[111]. Paris: P. Geuthner, 1963. C'est la plus ancienne chapelle chrétienne conservée et précisément datée, pourvue d'un baptistère, et ornée des plus anciennes fresques chrétiennes Plan de Doura-Europos; Texte intégral. 207-219. Il s'agirait donc de la scène où la pieuse Hannah emmène au sanctuaire de Silo Samuel, l'enfant que Dieu lui a donné en réponse à ses prières (I Samuel I, 21-28). e Moïse : représenté à une échelle double de celle des autres personnages, il est par deux fois. La perte de l'Arche était considérée comme une catastrophe, nationale et religieuse, l'une des plus grandes qu'ont subie les Israélites : il peut paraître étonnant que cet épisode humiliant a été retenu parmi les sujets des fresques de la synagogue. Cette lecture a pour avantage de faire des quatre portraits symétriques de Moïse un programme unitaire renforçant le message d'une prophétie messianique proclamé par la fresque centrale : la Loi a été donnée à Moïse, devenu le type de l'homme fidèle auquel s'adresse la promesse divine[154]. C'est la salle d'assemblée de la communauté (pièce 2 sur le plan), l'espace cultuel de la synagogue, comme en témoigne son aménagement, notamment sur le mur ouest, celui qui indique la direction de Jérusalem : la salle est donc barlongue[11]. Une des fresques de la synagogue de Doura Europos: la fille d'un pharaon, entourée de suivantes, recueille Moïse bébé d'un panier flottant sur un cours d'eau. Dans cette hypothèse, la plus largement acceptée, la pluie de grêlons et de charbons ardents est la septième des dix plaies d'Égypte (Exode IX, 18-26), qui précède certes le départ des Hébreux de plusieurs jours au moins, mais qui est néanmoins représentée pour l'expliquer et symboliser en même temps les autres fléaux. La pose donnée au personnage, avec le poids du corps reposant sur la jambe droite, lui confère un léger contrapposto qui trahit l'influence d'un modèle plastique à chercher dans la statuaire classique. Le peintre commençait par esquisser sur cet enduit un dessin au charbon ou au pinceau : les reprises de ce dessin sont visibles par exemple sur le panneau de Moïse où la peinture écaillée a laissé apparaître cette surface de préparation. Les colonnes sont décorées d'un motif en chevrons rouges et jaunes suggérant le marbre. 34° 44′ 51″ N 40° 43′ 38″ E / 34.7474, 40.7272 Les éléments midrashiques utilisés étaient déjà bien connus au IIIe siècle et représentent un héritage populaire vivant, dont la base était bien le texte, mais qui avait subi des transformations propres aux traditions populaires de transmission orale et de modification des récits. À l'instar des deux noms donnés par le graffiti araméen du ciborium (voir supra), les trois (ou quatre ?) La validité de cette hypothèse serait confirmée par la reprise de ces deux couples iconographiques (Isaïe/Moïse au Buisson Ardent, Jérémie lisant/Moïse recevant les Tables de la Loi) dans le programme de certaines églises chrétiennes. Une fois installé en Égypte, il est devenu esclave. Les premières fouilles de Doura Europos commencent peu après la découverte fortuite de fresques par des soldats britanniques en 1920, mais doivent s'interrompre en raison de l'instabilité politique et de l'insécurité de cette région. L'objectif principal de l'opération est la construction d'une nouvelle salle d'assemblée, à l'emplacement de l'ancienne, mais considérablement agrandie. La seule incertitude concerne l'identité et le nombre des personnages gravissant l'échelle, ainsi que la présence ou non de Dieu au sommet — comme c'est le cas sur certaines reprises chrétiennes de ce thème, en accord avec le récit biblique[168]. Ce choix illustre selon lui l'importance de ce thème des Tribus pour le peintre[203]. Because of the paintings adorning the walls, the synagogue was at first mistaken for a Greek temple, though this was quickly corrected by the vice-director of excavations Robert du Mesnil du Buisson in Les peintures de la synagogue de Doura-Europos (Rome, 1939). Wall-paintings. J.-C., en Egypte. Les plus élevés sur chaque mur ne sont pas numérotés car détruits (La ligne noire irrégulière indique le faîte des murs conservés). L'existence de cycles narratifs juifs illustrés à l'origine d'une tradition iconographique se poursuivant jusqu'à l'époque médiévale est démentie par ce qu'on sait du développement ultérieur de l'art pictural juif : les thèmes présents dans la synagogue de Doura sont traités très différemment lorsqu'ils réapparaissent sur les mosaïques de pavement des synagogues — ainsi le sacrifice d'Isaac dans la synagogue de Beth Alpha ou le David/Orphée de la synagogue de Gaza. Quels que soient les hypothétiques manuscrits bibliques illustrés en cause, K. Weitzmann estime que l'art narratif pleinement développé des fresques de Doura suffit à démontrer leur existence. Dans le registre B, le panneau latéral droit se distingue par la grande qualité technique de son portrait d'un prophète, vu de face, en train de lire ou d'exhiber un grand volumen qu'il tient largement déroulé à hauteur de son abdomen. La synagogue est un édifice appartenant à l'îlot L7 de Doura Europos (voir plan ci-contre)[6] : la ville est en effet organisée depuis son développement par les Séleucides[2] selon un plan hippodamien d'îlots rectangulaires réguliers (35 × 70 m) que les archéologues ont numérotés arbitrairement pour s'y référer plus commodément. Une autre hypothèse très répandue est celle de Moïse, défendue notamment par E. Goodenough et P. Prigent d'après un commentaire par Philon d'un passage du Deutéronome (XXXII-XXXIII) — la bénédiction du peuple d'Israël par un Moïse à la fin de sa vie — d'où le portrait de vieillard — avant son ascension au mont Nébo : les mains couvertes de l'homme en présence du Très Saint et sa tête figurée déjà dans l'univers céleste seraient les symboles iconographiques du destin particulier de Moïse, à travers qui Dieu donne sa Loi à Israël[152]. K. Weitzmann remarque que le costume grec des deux personnages secondaires tranche avec celui des conseillers du roi, sur d'autres scènes, et correspond en fait à la tenue des prophètes[108]. A. Grabar estime que le peintre de la fresque a figuré ce détail pour souligner l'incapacité de la divinité païenne à s'opposer au départ des Hébreux. Celle-ci est largement effacée par l'application d'un badigeon rouge : l'arbre-vigne et les objets le flanquant disparaissent, seul le lion est conservé. Peu après le retour de Doura Europos sous contrôle romain, entre 165 et 200 apr. L'usage du terme « prosélyte » pour qualifier un personnage important dans la reconstruction semble aussi faire référence à des pratiques de recrutement dans la composante non juive, majoritaire, de la ville. Peinture de la niche pour recevoir la Torah, dans la synagogue de Doura Europos. Ce roi qui vient remplacer l'arbre de la Loi au-dessus de la niche se comprend comme une figure messianique, en référence à la prophétie de la bénédiction de Jacob dans la Genèse[104] : « Le sceptre n'échappera pas à Juda, ni l'autorité à sa descendance, jusqu'à l'avènement de Shilo auquel obéiront les peuples[103]. Une inscription en capitales grecques en précise la fonction : « ΣΥΝΚΑΘΑΔΡΟ[Σ] »[212], « assesseur ». Leur hauteur respective est de 1,10 m (A), 1,50 m (B) et 1,30 m (C)[98]. La date de la construction de la seconde synagogue est connue assez précisément grâce aux inscriptions commémoratives peintes en noir sur certaines tuiles du plafond : trois de ces dipinti sont en araméen et portent la version complète de la dédicace du monument sur deux tuiles (A et B) et une version abrégée sur la troisième (C) ; trois autres dipinti, constitués chacun de cinq lignes de texte dans une couronne, sont en grec (tuiles 1 à 3) et ne présentent que le résumé de la dédicace[39]. Some of the frescoes survived because they were buried in sand embankments. Cette hypothèse connaît un développement érudit avec les travaux de K. Weitzmann. J.-C., comme en témoigne le monnayage hasmonéen retrouvé. La menorah est le symbole iconographique le plus fréquent dans les synagogues de la diaspora et figure sur une grande variété de supports (fresques, mosaïques, reliefs sculptés, graffiti, etc.). Cette interprétation est rejetée par C. Kraeling, pour qui le détail iconographique est trop vague pour permettre une telle précision : il relie la statue au type de l'empereur pantocrator tenant l'orbe de domination universelle, associé à des Victoires, et y voit un symbole du caractère « royal » de la ville[185] : c'est donc la ville de Pharaon qu'ont quittée les Hébreux et non la ville du campement à Pi-Hahirot, leur dernière étape avant de traverser la mer Rouge[186]. Cette forte séparation introduite par les cadres est aussi renforcée par les variations de la couleur du fond des panneaux : chaque panneau possède en effet son propre fond coloré qui contribue à la fois à le distinguer des panneaux voisins et à renforcer son unité narrative lorsqu'il comprend plusieurs scènes. It was unique among the many ancien Cet ensemble est, après le décor de la synagogue de Doura Europos, le plus important de la ville. 07-oct-2012 - Manou Raoul descrubrió este Pin. Sel__fa le musée de Damas renferme les fresques de la synagogue de Doura Europos datant du 4ème siècle, un patrimoine juif inestimable. Ces deux personnages représentent selon toute probabilité les conseillers du Grand Sanhédrin[213]. Elle dispose de 360 ouvriers, hommes et jeunes garçons confondus, divisés en trois équipes : il s'agit d'un nombre sensiblement plus élevé que les autres années, bien que la masse salariale reste inchangée, parce qu'à la demande des cheikhs et du représentant de l'autorité militaire française, le colonel Goudouneix, décision a été prise d'abaisser le salaire des ouvriers pour pouvoir en embaucher un plus grand nombre. Par comparaison avec des enluminures byzantines qui différencient les trois épisodes, K. Weitzmann estime que la fresque de Doura représente le second, lorsque Moïse reçoit effectivement les Tables[139]. Ce ne sont pas toutefois de simples portraits : dans chaque cas, quelques accessoires permettent de les relier à un épisode particulier du récit biblique. En tant que détenteur du. La fonction de la pièce reste conjecturale : l'hypothèse originelle[17] qu'il s'agit là d'une salle d'assemblée pour les femmes[18], qui auraient ainsi été séparées des hommes dans le culte, est désormais rejetée faute de parallèles dans les autres synagogues les plus anciennes[19]. It was unique among the many ancient synagogues that have emerged from archaeological digs as the structure was preserved virtually intact, and it had extensive figurative wall … Le décor félin de la table renforcerait cette tonalité messianique. La mise à mort d'Europos-Doura en fait un témoin intact de la civilisation de l'Orient séleucide, parthe et romain. Le site archéologique de Doura Europos, appelé maintenant Europos-Doura, proche du village de Salhieh (en arabe : al-ṣālḥya, الصالحية), est situé à l'extrême est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 24 kilomètres au nord du site archéologique de Mari et à 35 kilomètres de la frontière irakienne.Des peintures murales y ont été découvertes le 30 mars 1920 par un corps. Il en déduit que si le roi évoque d'abord la figure historique de David, dans une interprétation narrative de cette scène qui a sa préférence, les deux seuls prophètes contemporains susceptibles d'être représentés sont Samuel et Nathan. Extrait:, Une des fresques de la synagogue de Doura Europos: Moise bebe est recueilli d'un panier flottant sur un cours d'eau par la fille d'un pharaon, elle-meme entouree de. L'importance de ce symbole est renforcée par sa taille qui éclipse même celle du temple voisin. La deuxième et la quatrième colonne en partant du bas sont composées de soldats armés de lances et de boucliers. De nombreuses hypothèses ont été avancées pour identifier ce personnage. Car l'interprétation la plus répandue reste celle de Moïse recevant les Tables de la Loi, un événement mentionné par trois fois dans le livre de l’Exode (XXIV, 12-18 ; XXXI, 18 et XXXIV). Selon cette interprétation, la table aux lions située à droite de la vigne serait, plutôt que la table d'un banquet messianique, le présentoir devant accueillir les rouleaux de la Torah que le Messie viendra expliquer aux fidèles, selon la Genèse Rabbah[93]. L'exemple le plus manifeste en est les deux mosaïques du chœur de Saint-Vital à Ravenne. Même dans les guides étrangers, la synagogue elle-même est censurée dans le plan des galeries du musée, La version du 14 août 2011 de cet article a été reconnue comme «, Sources iconographiques et écrites des fresques, Architecture de la synagogue : les édifices successifs, Annexion de l'habitation H et changement d'entrée, Panneaux centraux : premiers remaniements, Panneau II : Moïse recevant les Tables de la Loi, Panneau III : prophète montrant un rouleau (Esdras ou Jérémie), Panneau IV : prophète sous la voûte céleste (Abraham, Isaïe ou Moïse ? L'un des premiers obstacles que rencontre ce type de tentative est le caractère incomplet de l'ensemble, puisqu'il manque un peu moins de la moitié des fresques, celles figurant sur le mur est ainsi que sur les parties détruites des murs nord et sud. En tant que détenteur du droit d'auteur, je publie cette œuvre sous la licence suivante : Ce fichier est disponible selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Partage dans les. Elle est également agrandie à l'intégralité de l'espace restant dans la moitié est du lot, et pourvue sur ses côtés nord, ouest et sud, d'un triple portique en pi, de six colonnes de maçonnerie en tout. Les personnages sont ainsi représentés de façon statique, frontale, avec un minimum de véracité anatomique : le corps est rendu de façon schématique, sans respect strict pour les proportions. L'habitation H n'est pas la seule à être concernée par le développement de la synagogue. K. Weitzmann voit dans les deux rangées une nouvelle variante de l'image des Douze Tribus telle qu'elle figure plus tard notamment dans des manuscrits illustrés de Cosmas Indicopleustès, pour illustrer un extrait des Nombres. C. Kraeling identifie ainsi pas moins de 40 emprunts targoumiques et midrashiques[262]. Il ne conserve plus que la partie inférieure du décor. Le motif n'est pas unique, on le retrouve sur un pavement de mosaïque d'une synagogue de Gaza au VIe siècle[116], pourvu d'une légende en hébreu qui identifie le musicien comme David. Reasonator; PetScan; Scholia. Cet îlot L7 est situé dans la première rangée nord-sud, pour qui pénètre dans la ville, et la seconde rangée est-ouest au nord du decumanus maximus : il est donc bordé à l'ouest par la rue longeant le rempart, entre les tours 19 et 20, et sur les autres côtés respectivement par les rues A à l'est, 2 au sud et 4 au nord. Cela oblige donc K. Weitzmann, ce qu'il reconnaît volontiers, à n'utiliser que des rapprochements avec des manuscrits enluminés beaucoup plus tardifs.
grande pharmacie seine et marne 2021